Le gouvernement envisage de supprimer un second jour férié pour financer la solidarité nationale, notamment en faveur des Ehpad.
supprimer un second jour férié – CREDIT : Pixabay
Le gouvernement français envisage de supprimer un deuxième jour férié afin de financer la solidarité nationale, notamment en faveur des Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Cette proposition, soutenue par plusieurs ministres, pourrait bientôt être débattue au Parlement. Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a confirmé sur TF1 que cette mesure fait partie des pistes examinées pour favoriser l’effort de redressement économique du pays. « Tout ce qui permet de montrer que l’on peut travailler davantage pour renforcer notre système de solidarité va dans le bon sens », a-t-il déclaré.
Une mesure de solidarité pour les Ehpad
Actuellement, le calendrier français compte 11 jours fériés, bien que seuls certains soient effectivement chômés. En 2004, le lundi de Pentecôte avait déjà été transformé en journée de solidarité travaillée afin de financer la dépendance et la prise en charge des personnes âgées. Aujourd’hui, le gouvernement explore la possibilité d’ajouter un second jour de solidarité sur le même modèle. Cette suggestion figure également dans un rapport publié fin septembre par plusieurs sénatrices, dont Chantal Deseyne et Anne Souyris, qui estiment nécessaire de renforcer les financements des Ehpad pour répondre aux besoins croissants en soins de longue durée.
Une flexibilité sur le choix du jour férié concerné
Laurent Saint-Martin n’a pas précisé quel jour férié pourrait être concerné, préférant laisser de la souplesse pour s’adapter aux besoins de chaque secteur. Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a également appuyé l’idée, soulignant qu’il s’agit d’une proposition « intéressante, à étudier de près ». La suppression d’un jour férié viserait ainsi à augmenter la productivité nationale, tout en garantissant des ressources supplémentaires pour les politiques de solidarité.
Des réformes budgétaires plus larges à l’étude
Outre cette potentielle suppression, le gouvernement souhaite également harmoniser l’indemnisation des arrêts de travail entre les secteurs public et privé, une mesure visant à renforcer l’équité. Actuellement, les fonctionnaires bénéficient de conditions différentes de celles du privé en cas d’arrêt maladie, un écart que le gouvernement souhaite combler malgré la contestation syndicale.
Ces réformes budgétaires et sociales s’inscrivent dans une volonté plus large de redresser les finances publiques tout en répondant aux besoins de solidarité. Les débats parlementaires s’annoncent houleux, mais le ministre Saint-Martin a assuré que le texte serait transmis au Sénat dans le respect du délai constitutionnel de 40 jours.