BioNTech annonce viser la commercialisation d’un premier traitement anticancer basé sur l’ARNm en 2026, marquant un potentiel tournant dans la lutte contre cette maladie.
BioNtech médicament cancer – CREDIT : VarActu
BioNTech et l’avenir de la thérapie contre le cancer
Le laboratoire allemand BioNTech, déjà reconnu pour son rôle pionnier dans le développement d’un vaccin contre le Covid-19 grâce à la technologie de l’ARN messager (ARNm), se projette désormais vers un nouvel horizon : la commercialisation d’un premier traitement contre le cancer d’ici 2026. Ce bond en avant pourrait marquer un tournant dans la lutte contre cette maladie, offrant espoir et nouvelles perspectives aux patients du monde entier.
Une innovation portée par la recherche
BioNTech, qui a vu le jour en 2008, fondé par des chercheurs spécialisés en oncologie, se consacre à la mise au point de thérapies ciblant divers types de cancer, tels que le mélanome, le cancer de la prostate, de la tête et du cou, de l’ovaire, du poumon, et colorectal. Actuellement, ces traitements innovants sont en phase d’essais cliniques, explorant les possibilités offertes par les immunothérapies et les vaccins basés sur l’ARNm.
Des ambitions étendues jusqu’en 2030
L’entreprise allemande ne s’arrête pas là. Selon ses projections, dix de ces traitements pourraient recevoir les autorisations nécessaires d’ici 2030, ouvrant la voie à des avancées majeures dans le domaine de l’oncologie. Ces efforts de recherche et de développement s’appuient sur les revenus générés par les ventes du vaccin anti-Covid, développé en collaboration avec Pfizer, réinvestis dans la lutte contre le cancer, domaine d’expertise originel de BioNTech.
Une compétition mondiale pour une révolution médicale
La course pour développer des thérapies anticancéreuses basées sur l’ARNm met en lumière une compétition intense entre les géants pharmaceutiques. À cet égard, Moderna, concurrent américain de BioNTech, ambitionne également d’obtenir l’approbation pour son vaccin thérapeutique contre le cancer de la peau d’ici 2025. Ces thérapies novatrices visent à stimuler le système immunitaire des patients pour qu’il combatte efficacement le cancer.
Un défi de taille
Toutefois, le chemin vers la concrétisation de ces traitements est semé d’embûches, notamment en raison de la complexité inhérente à la nature hétérogène et variable du cancer. Ugur Sahin, cofondateur de BioNTech, souligne l’objectif ambitieux de développer un « vaccin contre le cancer sur mesure » pour chaque patient, une démarche qui requiert une compréhension approfondie des mutations cancéreuses et un travail de recherche considérable.