Transparence renforcée pour les produits d’hygiène féminine dès avril
Dès avril 2024, les produits d’hygiène féminine afficheront leur composition, pour une meilleure information et prévention des risques.
hygiène féminine – CREDIT : Pixabay
À partir du 1er avril 2024, un grand pas sera franchi vers une meilleure information des consommateurs concernant les produits d’hygiène féminine. Les fabricants de tampons, serviettes hygiéniques et coupes menstruelles, éléments indispensables du quotidien pour de nombreuses femmes, seront tenus de révéler la composition précise de ces produits sur leurs emballages ou notices d’utilisation. Cette initiative, portée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), s’inscrit dans une démarche de transparence et de prévention des risques sanitaires.
Une mesure attendue
La nécessité de cette réglementation se fait sentir depuis longtemps. Un rapport parlementaire de février 2020 recommandait déjà d’informer clairement sur d’éventuelles traces de substances toxiques. La mesure répond à une inquiétude croissante concernant les risques liés à l’utilisation de ces produits, notamment le syndrome de choc toxique (STC) menstruel. Ce syndrome, bien que rare, peut entraîner des conséquences graves, allant jusqu’à l’amputation ou le décès.
Prévenir plutôt que guérir
L’information détaillée sur la composition et les bonnes pratiques d’utilisation des produits d’hygiène féminine est essentielle pour prévenir les risques de santé. La transparence sur les substances utilisées permettra aux consommatrices de faire des choix éclairés, en connaissance de cause, et de minimiser l’exposition à d’éventuels irritants ou allergènes.
Les fabricants s’adaptent
Cette nouvelle obligation marque un tournant dans l’industrie des produits d’hygiène féminine. Des marques comme Procter & Gamble, fabricant des tampons Tampax, avaient déjà commencé à indiquer la composition de leurs produits, faisant suite à des demandes consommateurs exprimées notamment par le biais de pétitions. Le décret, publié fin décembre, permettra un écoulement des stocks actuels jusqu’au 31 décembre, offrant ainsi aux fabricants le temps de se conformer à cette nouvelle réglementation.