Gilets jaunes : quand la France s’embrase !
SAISON 5 / EPISODE 4
La taxe sur les carburants a fait déborder le réservoir et une étincelle a provoqué une colère des citoyens qui s’est enflammée, le mouvement de gilets jaunes a fait son apparition le 17 novembre dernier.
Malgré la suspension de cette taxe, ainsi que des annonces en faveur du pouvoir d’achat qui ont été faites par le président le 10 décembre dernier, ce mouvement perdure, va-t-on sortir de la crise ? Qui sont les gilets jaunes et pourquoi ne lâchent-t-ils rien ?
Référendum d’Initiative Citoyenne, refonte des salaires, démission du président, ISF, prise en compte du vote blanc sont autant de revendications portées par les gilets jaunes.
Pour tenter de répondre à tout cela, le président a voulu un grand débat qui s’organise autour de quatre thèmes, la transition écologique, la fiscalité, l’organisation de l’état et le débat démocratique et la citoyenneté. En quoi cela va-t-il répondre aux revendications des gilets jaunes ?
Et enfin, comment se passe l’encadrement des manifestations par la police ? Force de l’ordre, politiques, gilets jaunes seront présents en plateau et nous en débattrons avec nos invités pour un débat qui s’annonce intense !
GILETS JAUNES : Quand la France s’embrase ! c’est notre prochaine enquête sur le www.fautquonenparle.fr
Les invités de l’émission Gilets Jaunes :
- Yanis ROUSSEL – Suppléant de Mme la députée Cathy RACON-BOUZON de la 5ème Circonscription des Bouches du Rhône de La République en Marche
- Jean Marc MENICHINI – Responsable du RN de la 6ème circonscription du Var
- François Michel LAMBERT – Député écologiste de l’UDE de la 10ème Circonscription des Bouches du Rhône
- Thomas ROLLER – 1er Secrétaire fédéral du Parti socialiste du Var
- Stephanie DON – Gilet Jaune
- David GRISON – Gilet Jaune
- Patrick DELEBRET – Gilet Jaune
- Aymeric AUDIBERT – Gilet Jaune
- Hugo NAEL – Gendarme Réserviste
Les chiffres clés de l’émission Gilets Jaunes :
Quelques chiffres autour des manifestations ?
Lors de l’acte 1 du 17 novembre 2018 plus de 280 000 Gilets jaunes manifestent en France, suivi du 24 novembre de
166 000 manifestants, puis le 1er Décembre de 136 000 personnes.
Arrivé à l’acte 14, à la mi-février 2019 ils n’étaient plus que 41 500 un peu partout en France.
Que ce soit les chiffres du gouvernement ou ceux des manifestants ils sont de toute façon en baisse constante au fil des dernières journées d’actions.
Un noyau dur qui ne lâche rien reste donc tout de même présent.
Quelques chiffres sur les violences et interpellations ?
On pouvait compter plus de 8000 interpellations à la mi-février. Cependant il est à noter que le premier mois suite aux manifestations très violente comme le saccage de l’arc de Triomphe plus de 4500 interpellations ont été effectuées. Comme vous vous rappelez sûrement toutes et tous, de nombreux débordements eurent lieu lors des premières manifestations ce qui a engendré beaucoup d’interpellation.
Les chiffres clés de l’émission Gilets Jaunes – Mise à jour 2024 :
Les manifestations en France ont marqué l’histoire récente, notamment avec le mouvement des Gilets Jaunes. En 2024, les chiffres de ces manifestations révèlent des tendances et des évolutions notables dans la mobilisation et les actions policières.
Évolution des Gilets Jaunes
Le mouvement des Gilets Jaunes, débuté le 17 novembre 2018, a mobilisé plus de 280 000 manifestants lors de l’acte 1. La mobilisation a ensuite progressivement diminué :
- 24 novembre 2018 : 166 000 manifestants.
- 1er décembre 2018 : 136 000 manifestants.
- Mi-février 2019 (acte 14) : 41 500 manifestants à travers la France.
Ces chiffres, qu’ils proviennent du gouvernement ou des organisateurs, montrent une baisse constante de la participation. Cependant, un noyau dur de manifestants reste présent et actif, maintenant la pression sur les autorités.
Violences et interpellations
Les manifestations des Gilets Jaunes ont souvent été marquées par des violences et des débordements. À la mi-février 2019, plus de 8 000 interpellations avaient été effectuées. Les premiers mois furent particulièrement violents, avec des événements marquants comme le saccage de l’Arc de Triomphe. Dans ce contexte, plus de 4 500 interpellations ont eu lieu dès le premier mois des manifestations, soulignant l’ampleur des troubles et la réponse policière conséquente.
Un mouvement en déclin mais toujours actif
Malgré une diminution significative du nombre de manifestants au fil du temps, le mouvement des Gilets Jaunes a réussi à maintenir un groupe de participants déterminés. Ce noyau dur continue de manifester régulièrement, bien que les chiffres ne soient plus aussi élevés qu’au début du mouvement.
Au niveau de l’opinion des gens cela donne quoi ?
Au départ, près de 80% des gens sont favorables à ce mouvement, puis au fil du temps ce taux chute mais reste toujours nettement au-dessus de la moitié de la population jusqu’à la mi-février.
Fin janvier, 69% de sondés approuvent le mouvement des Gilets jaunes, tandis que seulement 22% ont une opinion « plutôt positive » du grand débat national à ce moment-là.
Les côtes du Président et du premier ministre sont en constante hausse malgré ce mouvement de grève. Le président est à 33% avant la crise des gilets jaune, puis tombe à 23% en décembre avant de remonter à 34% à la mi-février.
Donc mi-février nous avons l’air d’atteindre le point de bascule de l’opinion, certains sondages nous avertissent que la moitié des Français (entre 52 et 56%) veulent maintenant l’arrêt du mouvement.
Quelques raisons de ce changement dans l’opinion ?
Les Français ne se reconnaissent plus dans la mobilisation.
Un certain nombre de commerçants en ont marre, ils ont perdu énormément de chiffre d’affaires avec les manifestations du samedi, certains ont licencié, d’autre ont mis la clé sous la porte.
Les gilets jaunes revêtent aussi une mauvaise image avec toutes les violences que nous avons pu voir aux journaux télévisés.
Et le grand débat national lancé par Emmanuel Macron permet aussi de reconquérir l’électorat.
Focus rapide sur la pauvreté en France ?
En 20 ans la pauvreté a augmenté de 22%, 9 millions de personnes gagnent -1000 € par mois et pire plus de 2 millions de personnes gagnent – de 670€ par mois.
Il est alors compréhensible que le sujet du pouvoir d’achat soit dans les priorités pour beaucoup de Français.
Les taxes oui mais donne nous quelques repères sur les taxes Françaises ?
En France le taux de prélèvement obligatoire s’établit à 45,3% du PIB en 2017, cela fait plus de 50 ans que cela augmente sans cesse.
En clair près de la moitié des richesses produites en France sont prélevés par l’état. On comprend le sentiment d’injustice que ressentent les français de voir une très grosse partie de leur argent partir dans les caisses de l’état.
Où part notre argent toutes ces taxes et qu’en fait l’état ?
Par exemple sur une tranche de 1000€ qui rentre dans les caisses de l’état, où va l’argent ?
Tout d’abord la moitié soit 575€ sert à la protection sociale, 268€ sont pour les retraites, 191€ pour l’assurance maladie, puis
96€ va pour l’école de nos enfants (le reste est gratuit en France).
Ensuite 60€ pour la défense, la sécurité et la justice et enfin
37€ sur ces 1000€ partent pour rembourser notre dette accumulée depuis des années.
En France notre système est très protecteur, c’est pour cela que l’on paye autant d’impôts. Pour exemple, le niveau de vie de 20% des français les plus pauvre est augmenté de plus de 75% grâce à la redistribution des impôts et taxes. Ils passent de 560€ à 960€ sous l’effet de cette redistribution grâce à toutes les aides qu’ils peuvent toucher comme le RSA, APL, CMU etc… C’est le choix fait par la France en 1945 en créant la sécurité sociale. Contrairement à d’autres pays, où la population paye moins de taxe et d’impôts et doivent se débrouiller pour payer eux même leurs soins, école ou retraite.
Alors en effet, est-il possible de vivre en France avec 960€ par mois ou même avec un SMIC NET à 1171 et 34 centimes € pour 35, il est clair que non sinon nous n’aurions pas ce mouvement de gilets jaunes dans les rues depuis plusieurs semaines.
Or, la loi de financement 2019 prévoit une baisse de la CSG pour les retraités (sans pour autant mettre un frein à la hausse de la CSG).
Il existe désormais trois taux de CSG. Ainsi, selon leurs revenus, les retraités peuvent être soumis à :
– La pension générale des fonctionnaires qui se compose principalement de la pension de base.
– Un régime complémentaire,
– la Retraite Complémentaire de la Fonction Publique (RAFP), mais n’est pas concerné par la revalorisation de la pension de retraite. La pension de base augmente de 4 % selon la fonction publique à laquelle vous appartenez.
Si nous regardons du côté de l’Angleterre, la suppression des allocations de pensions d’inflation des retraités de la CSG permettra aux finances publiques d’économiser 148 millions de livres sterling au cours des cinq prochaines années.
Selon les estimations de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la désindexation des retraites et des allocations familiales entraînerait une baisse du pouvoir d’achat de l’ensemble des ménages de 3,2 milliards d’euros en 2019. Par conséquent, nous pouvons conclure de l’annulation de la mesure.
Entre 1990 et 2014, les dépenses de retraite ont fortement augmenté. Le FPE civil a plus que triplé passant de 12,4 milliards d’euros à 41,3 milliards d’euros, presque quintuplé à 16,9 milliards d’euros en 2014, du fait d’une augmentation du nombre de retraités et d’une hausse de la pension moyenne.
nes.
Luc, l’animateur de l’émission sur les gilets jaunes ! – CREDIT : Faut qu’on en parle !