Vivre à crédit : comment éviter les pièges à tout prix ?
SAISON 4 / EPISODE 6
Près de deux tiers des Français sont à découvert au moins une fois par an et près d’un quart tous les mois ! Quels sont les bons tuyaux pour apprendre à mieux gérer son argent au quotidien?
Comment éviter tous les pièges des crédits pour pouvoir emprunter sereinement?
De quelle façon peut on sortir de la spirale du surendettement et quels sont les recours, les aides possibles pour enfin voir le bout du tunnel ? Nos invités en plateau vous donnerons tous les conseils pour arriver à boucler ses fins de mois et s’en sortir.
Vivre à crédit : comment éviter les pièges à tout prix ? c’est notre prochaine enquête sur www.fautquonenparle.fr
Les invités de l’émission Vivre à crédit :
- Fabienne DUPUIJ – Coach de vie & Moneythérapeute à l’école de l’argent à Marseille
- Maître Christophe MACONE – Avocat spécialisé sur le surendettement (barreau de Toulon)
- David BENIGUE – de Plénit’Finances – Formateur et coach budgétaire
Les chiffres clés de l’émission Vivre à crédit :
Des chiffres concernant les frais bancaires qui nous concernent tous ?
En 2018 la hausse était de 0,25% qui est très limitée par rapport aux années précédente, mais en nette hausse tout de même !
L’accroissement le plus spectaculaire de ces dernières années c’est les frais de tenue de compte qui ont littéralement explosés depuis 2013 passant de 6,60€ en moyenne à 18,50€ en 2018 !
Pourquoi les frais augmentent d’année en année ?
Ils suivent plus ou moins le niveau de l’inflation. Mais il faut rappeler qu’avec la forte baisse des taux d’intérêt de l’immobilier et autres crédits conso, les banques ont perdu des centaines de millions d’euros d’entrée d’argent alors elles atténuent leurs pertes par d’autres moyen.
Sait-on de quoi sont composés tous les frais que nous payons ?
Ce sont essentiellement des frais de gestion de compte, ensuite les cartes bancaires et bien entendu les frais de découvert, qui représentent au total 30% de la facture.
Et par rapport à nos revenus ?
Selon une enquête menée par l’association «60 millions de consommateurs » et de l’Union nationale des associations familiales (Unaf), c’est au bas mot 34 € de frais versé chaque année liés à un solde débiteur en moyenne. Mais la facture devient extrêmement salée pour les clients les plus en difficulté : 296 € en moyenne en 2016. De surcroît, un foyer sur cinq ayant sollicité de l’aide auprès d’associations familiales, ont même dépassé un montant de 500 €.
En gros moins on a d’argent et plus les banques nous le font payer !
En effet ! Mais depuis trois ans, les banques ciblent ceux qui ne bénéficient que des services de base. Tandis que le tarif des cartes bancaires de luxe n’augmente pas, celui des cartes de base ont une hausse de 1,7 % en moyenne chaque année depuis 3 ans. Cela fragilise beaucoup de personnes, même ceux qui gagnent un salaire moyen de 2 000 € par mois.
Parlons du surendettement, de vivre à crédit ?
La Banque de France dresse le profil type des personnes surendettées. Il s’agit le plus souvent de personnes vivant seules : célibataires, séparés, divorcés ou veufs (66,1 %) et n’ayant pas de personne à charge (53,9 %).
La classe d’âge des «45-54 ans » est la plus représentée (26,8 %), suivie de très près de celle des «35-44 ans » (26,1%). L’enquête révèle aussi la présence majoritaire de personnes locataires (76,3 %), contre seulement 11,4% de propriétaires.
Quelques indicateurs clés sur le surendettement ?
C’est au minimum 73 807 procédures de rétablissement personnel (PRP), avec ou sans liquidation judiciaire. Dans deux cas sur trois le débiteur n’a pas de conjoint ou en est séparé et 27 % des personnes surendettées sont au chômage. Pour les 166 760 ménages dont les situations ont été déclarées recevables par les commissions de surendettement le montant s’élève à 7,2 milliards d’euros d’endettement. Après traitement par les commissions, puis homologation éventuelle par la Justice, 23 % de la dette globale a été effacée.
En 2018, plus d’une situation de surendettement sur cinq ne comporte aucune dette à la consommation contre une sur dix en 2012. L’immobilier est lui aussi impacté avec une dette de 108 094 euros en moyenne.
Ces dernières années comment cela évolue-t-il ?
Les chiffres sont quand même encourageants :
En 2015 217.302 personnes ont déposé un dossier de surendettement.
En 2016, 194.194 personnes ont déposé un dossier de surendettement.
En 2017 181.123 personnes ont déposé un dossier de surendettement.
Il y a un net repli d’année en années dû à un meilleur encadrement du crédit à la consommation, l’endettement moyen s’élève à 20.459 euros en 2017.
Les chiffres clés de l’émission Vivre à crédit – Mise à jour 2024 :
En 2024, les frais bancaires continuent d’augmenter, représentant une préoccupation majeure pour les consommateurs. Les données montrent une tendance à la hausse constante depuis plusieurs années, avec des augmentations particulièrement marquées dans certains secteurs.
Une hausse modérée mais continue
En 2018, les frais bancaires ont enregistré une hausse de 0,25 %, une augmentation modeste par rapport aux années précédentes, mais néanmoins significative. L’évolution la plus notable concerne les frais de tenue de compte, qui ont connu une augmentation spectaculaire. Depuis 2013, ces frais sont passés de 6,60 € en moyenne à 18,50 € en 2018, illustrant une inflation importante dans ce domaine.
Les raisons de l’augmentation des frais bancaires
Les frais bancaires augmentent principalement en raison de l’inflation. Toutefois, un facteur déterminant a été la forte baisse des taux d’intérêt sur les prêts immobiliers et les crédits à la consommation. Les banques, ayant perdu des centaines de millions d’euros de revenus à cause de cette baisse, compensent en augmentant d’autres types de frais.
Composition des frais bancaires
Les frais bancaires se composent essentiellement de frais de gestion de compte, de frais liés aux cartes bancaires et de frais de découvert. Les frais de découvert, en particulier, représentent environ 30 % de la facture totale. Ces frais peuvent varier considérablement en fonction des habitudes bancaires des clients et de leur situation financière.
Impact des frais bancaires sur les revenus des consommateurs
Selon une enquête de l’association « 60 millions de consommateurs » et de l’Union nationale des associations familiales (Unaf), les consommateurs paient en moyenne 34 € de frais par an en raison d’un solde débiteur. Cependant, pour les clients les plus vulnérables, cette facture peut grimper jusqu’à 296 € en moyenne par an. Un foyer sur cinq ayant demandé de l’aide à des associations familiales a même dépassé un montant de 500 € en frais bancaires, soulignant l’impact disproportionné sur les ménages les plus en difficulté.
Etablir un budget
Savoir établir un budget est une tâche importante dans la vie quotidienne. Cela permet à chacun de connaître sa situation financière au jour le jour, de prévoir sa situation future, d’estimer sa capacité d’épargne et surtout d’éviter les mauvaises surprises. Effectivement cette tâche n’est pas toujours une partie de plaisir mais cela permet de vivre l’esprit tranquille, en gérant ses comptes, on maîtrise également ses dépenses.
Nous constatons 3 sortes de dépenses :
- Les fixes : (loyer, factures d’eau, électricité, internet, téléphonie…) ce sont des dépenses qui ne dépendent pas de nous, mais dont nous ne pouvons réduire le montant.
- Les courantes : alimentation, frais de transport, achats du quotidien, sorties, ou encore des dépenses qui correspondent à vos habitudes (un restaurant en fin de semaine, un café tous les matins, un paquet de cigarette, etc.) Certes nous pouvons agir sur ces dépenses en nous serrant un peu la ceinture mais parfois ce faire plaisir en nous autorisant un petit extra c’est agréable.
- Les dépenses exceptionnelles : elles sont difficiles à prévoir, un appareil électroménager qui lâche, une célébration inattendue, un problème de santé induisant des frais médicaux… ces sorties d’argents nous minent rapidement le moral quand on ne gère pas son budget au quotidien.
Connaître ses dépenses et ses entrées d’argent permet aussi de pouvoir les réajuster. Plutôt que de devoir trouver, au dernier moment, la somme d’argent manquante afin de boucler son budget, il est impératif de calculer et planifier en amont les postes de dépenses trop élevés. On peut ainsi, réajuster, faire des économies et, éventuellement en fin de mois, s’autoriser quelques plaisirs si on a de la marge ou mettre de côté.
Et enfin grâce à notre attention, on peut prévoir d’autres dépenses avec un budget maîtrisé, on peut savoir à l’avance ce que l’on peut ou ce qu’on ne peut pas s’autoriser. Ainsi, on a une meilleure vision face aux grosses dépenses du quotidien (les vacances, l’achat d’une voiture, la rentrée scolaire, Noël, etc.), en piochant dans une cagnotte spécialement conçue pour, et on peut élargir ses horizons en se projetant dans l’achat d’un bien immobilier ou l’organisation d’un long voyage par exemple. Plus besoin de sortir plusieurs milliers d’euros d’un coup…
Malheureusement, il peut arriver, à certains moments de la vie, de se retrouver dans une situation financière délicate. Comme par exemple se retrouver dans l’incapacité, à cause de ressources insuffisantes, de rembourser tous nos créanciers. Lorsque cette situation se produit, on parle alors, de surendettement.
Lors d’un changement de situation professionnelle par exemple (licenciement, chômage, départ à la retraite, …) il peut arriver que l’on ne puisse plus rembourser ses dettes à caractère non professionnelles (loyer, factures, échéances de crédit,). .
Pour faire face à une telle situation, une procédure de surendettement a été mise en place depuis 1990. Elle est gratuite et permet de ne pas faire appel à un avocat. Pour démarrer cette procédure, vous devez faire appel à la Commission de surendettement par l’intermédiaire du secrétariat de la Banque de France de votre département de résidence et ensuite monter un dossier de Déclaration de Surendettement. Vivre à crédit n’est pas la solution. Si vous avez pour projet d’acheter un bien immobilier et devez donc souscrire un prêt. Les taux, qui étaient historiquement bas à la fin de l’année 2016, se sont stabilisés au cours de l’année 2017, entraînant une explosion du nombre de transactions. Si une très faible hausse s’est opérée en décembre 2017, les taux sont revenus à un état stable, proche des records du dernier trimestre 2016. En janvier 2018, les taux s’établissait en moyenne à 1,49%, toutes durées confondues (contre 1,52% en décembre 2017), selon l’observatoire Crédit Logement/CSA.
S’il s’avère qu’un particulier abuse de manière chronique de découvert autorisé de son compte courant, il peut être immatriculé au FICP ( fichiers des indices de remboursements des crédits aux particuliers). Le montant du découvert doit être supérieur à 500 EUR et non formalisé au-delà de 60 jours après la première notification officielle de la banque. A défaut d’accord formalisé ou amiable, le prêteur adressera à l’emprunteur un nouveau courrier dans les quatre jours suivant la fin de ce délai de grâce notifiant son immatriculation au FICP. Elle transmettra ensuite les informations de base, telles que la nationalité de l’emprunteur, la nature du crédit et la date à laquelle l’inscription au FICP devient possible, à la Banque de France, qui gère les documents. Lorsqu’un particulier est inscrit au FICP pour cause d’impayé de crédit ou de déclaration bancaire, la durée maximale est de 5 ans. Si cette inscription est motivée par le dépôt de documents de surendettement, la liquidation du FICP peut aller jusqu’à 7 ans, formalisée ou non. Quant à la durée de l’interdiction bancaire, le document FICP peut avoir une durée plus longue. Le délai de déblocage dépend généralement du motif de l’inscription. Qu’il s’agisse d’un crédit immobilier, d’une simple dépense ou de tout autre type de dette, le non-paiement des mensualités, même si la pénibilité est passagère, n’est pas une mince affaire. Par conséquent, à moins que le demandeur ne puisse fournir une garantie importante à la banque, il est très difficile d’accorder un prêt après l’annulation de la dette. Ainsi, pour ceux qui ont bénéficié de l’annulation de la dette, les banques craignent de ne plus être en mesure de rembourser de nouveaux prêts.
Les invités de l’émission vivre à crédit – CREDIT : Faut qu’on en parle !