Incendies : un été sous le feu… De l’action
SAISON 4 / EPISODE 2
En 2017, la France a connu le deuxième été le plus chaud depuis 1900. Dans le sud, le feu a ravagé des milliers d’hectares, dévastant même, maisons et campings.
Pendant plusieurs jours, sapeurs-pompiers, Forces de l’ordre et Associations agréées de Sécurité Civile, se sont mobilisées pour venir en aide aux milliers de personnes sinistrées.
Cellule de crise, centre d’hébergement d’urgence… comment s’organise la sauvegarde et l’aide aux populations ?
Et enfin, Phénomène climatique ou actes criminels, qui en est responsable ?
Incendies: un été 2017 sous le feu… de l’action ! C’est notre prochaine enquête sur le www.fautquonenparle.fr
Les invités de l’émission sur les incendies :
- Commandant Michel MAUFROY – Chef du groupement Feux de forêts et des risques naturels au SDIS 13
- Lieutenant-colonel Michel DUTREUX – Chef de groupement au SDIS 83
- Samuel LEGIGAN – Responsable du dispositif et coordinateur à la Protection Civile du Var
- Olivier GRITTI – Directeur de cabinet de la mairie de Bormes les Mimosas
- Jean Louis JAUFFRET Secrétaire général de l’ADCCFF 13
- David BARJON – Directeur de la DDTM du Var
- Philippe ALBERT – Prévisionniste à MéteoFrance
Les chiffres clés de l’émission sur les incendies :
Les Chiffres des incendies de l’été 2017 ?
Dans le monde, les zones sinistrées couvrent 350 millions d’hectares, soit six fois la superficie de la France.
Il faut savoir qu’en trente ans, malgré des moyens accrus de lutte, les surfaces incendiées ont doublé et les grands feux autrefois exceptionnels se multiplient partout sur la planète.
Bien évidemment la forêt tropicale amazonienne est particulièrement touchée. Lors des terribles années de sécheresse (2005, 2007 et 2010), la surface parcourue par les feux de sous-bois a supplanté la déforestation.
Au total, en dix ans, presque 3 % du poumon amazonien a été détruit par les flammes.
De toute évidence, le réchauffement climatique en est la cause.
Quelques grands incendies qui ont été les plus meurtriers ?
En 1871 aux Etats-Unis, 300 personnes avaient perdu la vie lors du grand incendie de Chicago.
En 2009, l’Australie comptabilise 173 morts,
En 2010, la Russie comptabilise 60 morts
En 2017 le Portugal comptabilise 62 morts.
Quelques chiffres moyens pour l’Europe ?
En Europe, chaque année, plus de 500 000 ha de terres boisées en moyenne partent en fumée.
Et pour la France alors ?
En France, on dénombre :
- 24 000 hectares détruits pour 4 000 départs de feux.
- 73 300 hectares ont brûlé en 2003, année exceptionnellement chaude et sèche.
- 6 000 communes sont classées à risque incendie en France, dont deux tiers dans le Sud.
- 47 % des départs de feux ont lieu dans les « interfaces habitat-forêts », c’est-à-dire dans des zones où les logements sont en prise directe avec la forêt.
Un focus sur les grands incendies de cet été 2017 ?
Pour l’année 2017 sur le bassin méditerranéen c’est 1351 feux de forêts et 16 088 hectares brulés estimé par les pompiers en septembre. On peut préciser que ces chiffres ont encore été augmenté en octobre où l’on frôle les 20 000 hectares !
Un Focus sur quelques incendies marquant ?
-
- Bormes les mimosas dans le Var : dans la nuit du 25 au 26 juillet, 1600 Hectares et plus de 10 000 personnes évacuées.
- Artigues : le 24 juillet près de 2000 hectares.
- La Bastidonne : 1275 hectares.
- Biguglia en corse : 2200 hectares.
Quels moyens disposons-nous pour lutter contre les incendies ?
En France nous disposons de 246 900 sapeurs-pompiers, dont 193 800 volontaires. Pour les moyens aériens, elle compte une quinzaine d’hélicoptères et 26 avions dont 12 Canadair CL-145 (6 000 litres) et 9 Tracker (3 300 litres), nous rentrerons dans le détail avec nos invités.
La lutte contre les incendies est une compétence essentielle à la survie humaine. L’eau est utilisée pour combattre les incendies depuis des millénaires, mais à partir du 20e siècle, les gouvernements ont commencé à utiliser des pompes à air et des composés chimiques pour combattre les feux de forêts. Cependant, les techniques utilisées peuvent conduire à des résultats désastreux si elles sont mal employées. Par exemple, dévier le feu avec de l’eau ou répandre du sable sur sa trajectoire entrave les efforts et permette à l’incendie de se propager. De ce fait, les pompiers pensent à utiliser l’herbe créant ainsi une vaste zone qui résiste au feu sur une distance considérable. Les arbres et les arbustes servent également de dispositifs efficaces car le déploiement de ces barrières naturelles permette de confiner le feu et de protéger la vie et les biens pendant les périodes dangereuses.
La redirection de l’eau aide également les pompiers à contenir les incendies. L’eau de pluie éteint naturellement la plupart des incendies de forêt, par conséquent, détourner l’eau de pluie minimise les impacts sur l’écosystème. Ainsi, en utilisant des conteneurs pour récupérer l’eau cela empêche les zones boueuses de se créer et d’entraver les déplacements des pompiers. Donc l’utilisation de la végétation limite non seulement les dommages, mais facilite également les efforts de lutte contre les incendies en permettant l’élimination de l’eau et des cendres.
Les incendies de forêt ont également un impact sur la qualité de l’air. Lors des feux les pompiers exposés aux fumées, peuvent avoir une altération des fonctions pulmonaires. Mais les fumées créent aussi des couches denses et épaisses qui bloquent la visibilité et entravent les efforts des pompiers.
En plus de l’impact sur les personnes et les biens, les incendies causent également des dommages à la flore et à la faune dans les zones touchées. Chaque feu détruit tout sur son passage ; seuls les grands mammifères et certains oiseaux parviennent à s’échapper. Si l’installation de coupe-feu peut séparer les parcelles forestières et limiter la propagation des incendies, elle ne suffit pas à elle seule surtout lors d’incendies accompagnés de vents violents, les fluctuations de feu peuvent atteindre des centaines de mètres.
Les chiffres clés de l’émission sur les incendies – Mise à jour 2024 :
Les incendies de l’été 2017 ont marqué les esprits par leur ampleur et leurs conséquences dramatiques. Alors que les feux de forêt continuent de ravager des territoires à travers le monde, il est essentiel de comprendre l’ampleur du phénomène et les moyens déployés pour lutter contre ces catastrophes.
Une catastrophe mondiale
À l’échelle mondiale, les incendies de forêt couvrent environ 350 millions d’hectares, soit six fois la superficie de la France. Au cours des trente dernières années, malgré des moyens accrus de lutte, les surfaces incendiées ont doublé. Les grands feux, autrefois exceptionnels, se multiplient désormais partout sur la planète.
La forêt tropicale amazonienne est particulièrement touchée. Pendant les terribles années de sécheresse (2005, 2007 et 2010), les feux de sous-bois ont dépassé la déforestation en termes de superficie brûlée. En dix ans, près de 3 % de la forêt amazonienne, le « poumon » de la planète, a été détruit par les flammes. Le réchauffement climatique est une cause évidente de cette augmentation des incendies.
Les incendies les plus meurtriers
Voici quelques-uns des incendies les plus meurtriers de l’histoire récente :
- En 1871, aux États-Unis, le grand incendie de Chicago a causé la mort de 300 personnes.
- En 2009, l’Australie a déploré 173 morts.
- En 2010, la Russie a compté 60 morts.
- En 2017, le Portugal a été frappé par des incendies causant 62 morts.
Situation en Europe
En Europe, plus de 500 000 hectares de terres boisées partent en fumée chaque année.
Focus sur la France
En France, les incendies de forêt représentent un défi majeur :
- En moyenne, 24 000 hectares sont détruits chaque année par environ 4 000 départs de feux.
- En 2003, année exceptionnellement chaude et sèche, 73 300 hectares ont brûlé.
- 6 000 communes sont classées à risque incendie, dont deux tiers dans le Sud de la France.
- 47 % des départs de feux ont lieu dans les « interfaces habitat-forêts », des zones où les habitations sont en prise directe avec la forêt.
Les grands incendies de l’été 2017
L’été 2017 a été particulièrement destructeur dans le bassin méditerranéen, avec 1 351 feux de forêt et 16 088 hectares brûlés selon les pompiers en septembre. Ce chiffre a presque atteint les 20 000 hectares en octobre. Parmi les incendies marquants de cet été :
- Bormes-les-Mimosas (Var) : dans la nuit du 25 au 26 juillet, 1 600 hectares brûlés et plus de 10 000 personnes évacuées.
- Artigues : le 24 juillet, près de 2 000 hectares brûlés.
- La Bastidonne : 1 275 hectares brûlés.
- Biguglia (Corse) : 2 200 hectares brûlés.
Moyens de lutte contre les incendies en France
La France dispose de 246 900 sapeurs-pompiers, dont 193 800 volontaires. En termes de moyens aériens, elle compte une quinzaine d’hélicoptères et 26 avions, dont 12 Canadair CL-145 (6 000 litres) et 9 Tracker (3 300 litres).
Les invités de l’émission sur les incendies – CREDIT : Faut qu’on en parle !