SAISON 11 / EPISODE 1
La rentrée est loin pour certains adultes. Si l’école a évolué, nombreux sont ceux qui l’ignore. Ces dernières années, il y a eu une révolution dans le système éducatif français. Les méthodes de notation traditionnelles sont remplacées par de nouvelles pratiques. Comment ces changements vont-ils affecter les élèves et les enseignants ? Quels sont les objectifs derrière cette réforme ambitieuse ?
Quelles sont ces nouvelles méthodes de notation et quelle place à l’inclusion dans le système éducatif ? Comment diffèrent-elles des précédentes ? Les enseignants sont-ils prêts et aidés pour ce changement ? Nos experts en éducation vous expliquent tout. Découvrez les avantages et les inconvénients de cette réforme, et comment elle vise à améliorer l’équité et la motivation des élèves.
Quels sont les prochains défis pour le système éducatif français ? Comment améliorer le système scolaire français ? Comment se passe l’école dans les autres pays ?
Révolution scolaire : inclusion et nouveau système de notation, c’est notre prochaine enquête dans Faut qu’on en parle, vendredi 27 septembre à 21H sur vos radios en direct, sur le live Facebook et sur www.fautquonenparle.fr.
Les invités de l’émission :
- Charline PRINET – Professeur de Français à l’externat Bon Accueil à Toulon
- Béatrice LOMBART-ETTOUATI – Secrétaire générale de CAP ECOLE
- Maëlliss PATTI – Professeur contractuel d’histoire géographie
- Eric LUCE – Professeur d’histoire géographe au lycée public Langevin à La Seyne-sur-Mer
Les chiffres sur l’émission « Révolution scolaire : inclusion et nouveau système de notation »
Quels sont les chiffres clés de l’éducation nationale en 2023 et comment ces statistiques reflètent-elles les enjeux actuels du système éducatif ?
L’Éducation nationale est marquée par quelques chiffres impressionnants. Le système scolaire français compte 12,7 millions d’élèves et apprentis, dont 6,4 millions dans le premier degré (écoles maternelles et élémentaires) et 5,7 millions dans le second degré (collèges et lycées). Il est important de noter que 1,2 million de personnels travaillent dans l’éducation, avec 853 700 enseignants.
Et le financement de l’école ?
Le financement de l’éducation représente 168,8 milliards d’euros, soit 6,8 % du PIB français, dont plus de la moitié provient de l’État. Les dépenses par élève varient entre 7 440 € dans le premier degré et 10 380 € dans le second degré.
Quelles sont les grandes avancées en matière d’inclusion scolaire et comment ces chiffres traduisent-ils ces progrès ?
En 2023, plus de 436 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés en France, soit 3,6 % du total des élèves. Pour certains, ils sont accompagnés par plus de 132 000 accompagnants dédiés (AESH). De plus, 164 000 élèves bénéficient d’un livret de parcours inclusif, garantissant un suivi adapté à leurs besoins spécifiques avec des plans adaptés pour eux. Ce soutien permet de rendre l’école accessible à tous, favorisant une inclusion toujours plus marquée.
Pour écouter les coulisses de l’émission et la suite avec nos invités, c’est ici !
Les invités de l’émission du 27 septembre 2024
Live de l’émission – Révolution scolaire : inclusion et nouveau système de notation
Pour aller plus loin
Révolution silencieuse dans l’éducation : les nouvelles méthodes de notation en France
La rentrée scolaire ne concerne pas seulement les élèves et les enseignants, elle est également un moment de réflexion pour les réformes en cours dans le système éducatif français. Ces dernières années, une transformation profonde s’est opérée, bouleversant les méthodes traditionnelles de notation et repensant l’inclusion scolaire. Mais que signifient réellement ces changements pour les élèves, les enseignants, et l’ensemble du système éducatif ?
De la notation traditionnelle à l’évaluation bienveillante
Au cœur de cette réforme se trouve un bouleversement majeur : l’abandon progressif des notes traditionnelles au profit de nouvelles pratiques d’évaluation. Exit les moyennes et les classements qui ont longtemps dominé les bulletins scolaires. À leur place, des systèmes plus nuancés qui visent à mieux refléter les compétences et les efforts des élèves. Par exemple, l’introduction des « compétences » et des « profils de réussite » permet d’évaluer non seulement ce que l’élève sait, mais aussi comment il apprend.
Ces nouvelles méthodes se distinguent par leur approche plus globale et bienveillante. Elles ne se contentent plus de mesurer les résultats bruts, mais cherchent à valoriser le progrès et à encourager la motivation. Cette réforme ambitionne de réduire la pression exercée par la compétition et de promouvoir un environnement d’apprentissage plus inclusif et équitable.
Inclusion et soutien : les clés du succès
L’inclusion occupe désormais une place centrale dans le système éducatif français. Les nouvelles pratiques de notation sont conçues pour être plus inclusives, en tenant compte des diversités des profils d’apprentissage. Les élèves en difficulté ne sont plus simplement laissés de côté, mais bénéficient d’un suivi personnalisé qui les aide à progresser à leur rythme.
Cependant, cette réforme soulève une question cruciale : les enseignants sont-ils suffisamment préparés et soutenus pour mettre en œuvre ces changements ? Des formations spécifiques ont été déployées pour accompagner les professeurs dans cette transition. Les experts en éducation soulignent l’importance de ces formations pour assurer que les enseignants puissent adopter ces nouvelles pratiques avec confiance et efficacité.
Les défis à venir pour l’éducation française
Bien que cette réforme apporte des innovations prometteuses, le système éducatif français fait face à de nombreux défis. L’un des principaux enjeux sera de s’assurer que ces nouvelles méthodes bénéficient à tous les élèves, sans exception. De plus, la question de l’évaluation des compétences reste délicate : comment garantir que ces nouvelles pratiques soient justes et comparables d’un établissement à un autre ?
Comparativement à d’autres pays, la France s’inspire de modèles où l’évaluation bienveillante a déjà fait ses preuves, comme en Finlande ou au Canada. Cependant, la transposition de ces modèles dans un contexte français nécessite des ajustements spécifiques pour répondre aux particularités du système éducatif national.
Pour améliorer encore l’école française, il faudra non seulement continuer à former les enseignants, mais aussi impliquer davantage les parents et les élèves dans le processus éducatif. Cette co-construction pourrait bien être la clé pour faire de cette réforme un succès à long terme.