Quatre ans après le meurtre de Victorine, Ludovic Bertin, principal suspect, comparaît à Grenoble. Retour sur cette affaire qui a bouleversé la France.
Procès Victorine Dartois Ludovic Bertin – CREDIT : Facebook
Quatre ans après le meurtre de Victorine Dartois, 18 ans, le procès de Ludovic Bertin, principal suspect dans cette affaire qui avait ému la France entière, s’ouvre ce lundi 25 novembre devant la cour d’assises de l’Isère à Grenoble. Le jeune homme, alors étudiant en BTS, avait été retrouvée noyée dans un ruisseau près de chez elle à Villefontaine, en Isère.
Une affaire qui a bouleversé le pays
Les faits remontent au 26 septembre 2020. Ce jour-là, Victorine avait passé l’après-midi avec des amis avant de rentrer à pied chez elle. À 18h50, elle avait appelé sa famille pour indiquer qu’elle arriverait dans 20 minutes. Mais elle n’est jamais rentrée. Sa disparition près d’un stade jouxtant une zone boisée a suscité une vaste mobilisation. Moins de 48 heures après, son corps sans vie était retrouvé dans le ruisseau de Turitin, dévêtue de son pantalon.
L’autopsie a révélé des ecchymoses au cou, signe d’un étranglement, et une mort par noyade. Ces éléments ont confirmé la thèse d’un meurtre, et les soupçons se sont rapidement portés sur Ludovic Bertin, un voisin de la victime.
Des aveux et des zones d’ombre
Interpellé en octobre 2020 par le GIGN, Ludovic Bertin, alors gérant d’entreprise, est passé aux aveux en garde à vue. Il a expliqué avoir croisé Victorine lors d’un footing et, après une dispute, l’avoir « paniqué » et serré le cou. Il aurait ensuite dissimulé son corps dans le torrent. Toutefois, il nie toute tentative de viol, bien que des éléments troublants, comme le retrait du pantalon de la victime, laissent planer des doutes. Selon les enquêteurs, Bertin aurait été gêné par la résistance de Victorine et l’arrivée d’un tiers.
L’accusé, âgé de 29 ans, n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Connu pour une dizaine de délits mineurs, il avait jusqu’ici évité la prison grâce à des aménagements de peine.
Une famille en quête de justice
Dans cette affaire, la douleur des proches reste vive. Jeudi dernier, Karl Dartois, l’oncle de Victorine, a déclaré sur TF1 : « Ludovic Bertin n’a pas seulement tué Victorine, il a détruit une famille. Nous vivons avec cette douleur chaque jour. »
Le procès, qui doit durer deux semaines, représente un moment crucial pour la famille de la victime et pour la justice, afin de faire la lumière sur cette affaire tragique.