Prégabaline : la nouvelle drogue qui prend de l’ampleur
La prégabaline est un médicament. Certains détournent son usage pour en faire une drogue. Accessible sur simple ordonnance, son prix défi toute concurrence.
La prébagaline est la nouvelle drogue en vogue en France – CREDIT : Wikimédia Commons
La pregabaline est un médicament utilisé pour traiter différents types de douleurs, notamment la douleur neuropathique, la fibromyalgie et les convulsions épileptiques. Elle est commercialisée sous la marque Lyrica par la société Pfizer.
Elle agit en se liant à une sous-unité auxiliaire des canaux calciques voltage-dépendants situés dans le système nerveux central. En se liant à cette sous-unité, la pregabaline réduit la libération de neurotransmetteurs excitateurs tels que le glutamate, la noradrénaline et la substance P. Cela entraîne une diminution de la douleur et de l’anxiété. Elle est généralement bien tolérée, bien que des effets secondaires puissent survenir. Les effets secondaires les plus courants sont la somnolence, les étourdissements, la fatigue et la sécheresse de la bouche. Des effets secondaires moins courants incluent la prise de poids, les troubles de la vision et les problèmes de coordination.
Mais certains détournent tout ça. Des vendeurs à la sauvette proposent illégalement des cigarettes de contrebande ainsi que de la prégabaline, sous son nom commercial Lyrica, à des passants sur un rond-point de Marseille (Bouches-du-Rhône) pour deux euros le comprimé. Cette pratique est surnommée « drogue du pauvre ». Bien que la prégabaline soit un psychotrope prescrit pour traiter l’épilepsie ou les troubles anxieux, son usage détourné comme drogue est de plus en plus courant depuis quelques années, et il s’avère être dangereux. Le trafic de prégabaline est en expansion en France, dans les grandes villes telles que Toulouse, Pairs, Lyon… où les policiers effectuent régulièrement des saisies lors de leurs interventions.
Cette drogue du pauvre comporte un risque de dépendance.