L’ex-trésorière de Kiabi avait déjà détourné près de 60 000 euros chez Cultura en 2014, avant d’être impliquée dans un vol de 100 millions d’euros.

ex-trésorière de Kiabi

ex-trésorière de Kiabi – PHOTO : VarActu

Avant d’être mise en examen pour le détournement de 100 millions d’euros des comptes de Kiabi, l’ancienne trésorière de l’entreprise de prêt-à-porter avait déjà commis des fraudes importantes. En 2014, alors employée chez Cultura, elle avait détourné près de 60 000 euros en utilisant la carte affaires de l’enseigne à des fins personnelles, sans subir de réelles conséquences judiciaires à l’époque.

Un premier détournement chez Cultura

En 2014, l’ex-trésorière de Kiabi travaillait comme assistante en trésorerie chez Cultura, une enseigne spécialisée dans les objets de loisirs. Profitant de sa position, elle avait utilisé la carte affaires de l’entreprise pour effectuer des achats personnels de luxe et retirer de l’argent en liquide, détournant ainsi près de 60 000 euros. Cependant, au lieu de lancer une procédure judiciaire, la direction de Cultura avait décidé de traiter l’affaire discrètement. Une reconnaissance de dette avait été signée, engageant la trésorière à rembourser la somme exacte de 59 852,98 euros.

Une carrière marquée par la fraude

Malgré ce premier incident, la trésorière a conservé son poste chez Cultura jusqu’en 2017, avant de rejoindre une nouvelle entreprise, Inseec, une école de commerce privée. Là encore, elle a récidivé, détournant cette fois 760 000 euros par le biais de fausses facturations et d’autres escroqueries. Elle a finalement été condamnée à deux ans de prison avec sursis en 2023 pour ces faits.

Selon ses déclarations, elle justifie ces actes par la nécessité de couvrir des dettes, y compris celles contractées envers Cultura. Elle affirme que l’enseigne culturelle l’aurait contactée à plusieurs reprises pour lui rappeler son engagement à rembourser les fonds détournés.

Des détournements successifs

La carrière de cette trésorière est marquée par de nombreuses escroqueries. Elle a notamment détourné 680 000 euros au préjudice de son ex-compagnon, un footballeur. Ces agissements répétés révèlent des lacunes dans les contrôles effectués par les entreprises, notamment lors des procédures de recrutement pour des postes sensibles.