Les Protéines Végétales, Nouvel Essor pour la Production de Viande de Laboratoire
Une équipe de recherche de l’Université d’État de Campinas (Unicamp) a mis au point une alternative prometteuse au sérum fœtal bovin, utilisant des résidus végétaux pour substituer cet ingrédient précieux dans la production de viande à partir de cellules animales. Parallèlement, des chercheurs du Centre fédéral d’éducation technologique de Minas Gerais (Cefet-MG) et de l’Université fédérale de Minas Gerais (UFMG) ont élaboré une méthode pour créer de la viande structurée avec une texture proche du steak, en recourant à des polymères végétaux biodégradables plutôt qu’au collagène animal habituel.
Ces avancées pourraient ouvrir la voie à une production accumulée de viande en laboratoire, tout en particulier les coûts. La viande cultivée offre la possibilité d’être plus saine, avec un faible taux de graisses et une valeur protéique équivalente à celle de la viande conventionnelle, tout en nécessitant moins de ressources naturelles. Cette innovation, bien que porteuse de perspectives positives, doit encore relever de nombreux défis pour parvenir aux consommateurs et aux détaillants.
La réglementation de l’Agence nationale de surveillance sanitaire du Brésil (Anvisa), introduite en mars dernier, encadre désormais le registre des aliments et ingrédients innovants. Ce cadre réglementaire place le Brésil parmi les pionniers dans ce domaine, et facilite les investissements dans des innovations alimentaires plus durables. Actuellement, seuls trois pays, Singapour, les États-Unis et Israël, ont approuvé une législation autorisant la production et la vente de viande cultivée.
Depuis la présentation en 2013 du premier prototype de hamburger in vitro aux Pays-Bas, les investissements mondiaux dans ce domaine atteignent aujourd’hui 3,1 milliards de dollars. Les États-Unis dominent ce secteur, avec 45 des 174 entreprises mondiales spécialisées dans la culture cellulaire pour la production de viande. Bien que le Brésil soit encore en développement, le pays compte déjà plusieurs startups et grandes entreprises impliquées dans la recherche et la production de viande en laboratoire.
En France le mot steak végétale a été interdit pour éviter la confusion.
Il faut savoir que la viande végétale va aussi avoir beaucoup d’épices dedans pour éviter la perte goût. Aujourd’hui, on essaye de développer des variétés de vanille qui vont avoir moins de vanilline mais plus de molécule pour la mettre un jour peut-être dans du chocolat ou dans de la viande.
Lisez cet article sur comment faire pousser de la vanille.
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Alternatives au Sérum Fœtal
Les chercheurs de l’Unicamp, préoccupés par les défis éthiques et financiers posés par le sérum fœtal bovin, ont exploré une alternative basée sur des résidus végétaux tels que des coques de soja, de tournesol et d’arachide. Utilisé efficacement en ingénierie tissulaire et en médecine régénérative, le sérum est extrait du sang de fœtus de vaches, ce qui le rend coûteux et soulève des questions éthiques. Les études réalisées en laboratoire ont montré que ces hydrolysats protéiques, riches en acides aminés, peuvent substituer efficacement le sérum bovin en partie, et pourraient même remplacer intégralement le sérum à condition d’ajouter certains éléments essentiels nécessaires à la croissance cellulaire.
Steak Végétale – Pixabay
Structuration de la Viande et Innovations Végétales
Une équipe du Cefet a relevé le défi de structurer la viande en laboratoire, visant à obtenir une consistance proche d’un steak en trois dimensions. Pour cela, ils ont développé un substitut au collagène en utilisant des polymères biodégradables enrichis en extraits de graines végétales aux propriétés antibactériennes et régénératrices. Ce projet a été mené à la création d’une startup spécialisée dans le développement de matériaux pour structurer la viande cultivée. Plus tard, les chercheurs ont fondé une nouvelle entreprise visant la production de viande de poisson cultivée, moins complexe que la viande rouge en raison de sa faible teneur en graisses intramusculaires.
D’autres entreprises brésiliennes, telles que cellva, progressent également dans la production de graisses animales cultivées et de supports cellulaires végétaux. Ces entreprises espèrent initier une production industrielle d’ingrédients pour viande cultivée au cours des prochaines années, et voient dans ces avancées un potentiel pour devenir fournisseurs pour d’autres acteurs de l’industrie alimentaire.
Le Futur des Viandes Cultivées
Dans ce contexte d’innovation rapide, de nombreux spécialistes estiment que le Brésil doit intensifier les collaborations et les échanges d’informations pour ne pas manquer l’occasion d’explorer ce secteur émergent de la biotechnologie. Selon les prévisions de la société de conseil AT Kearney, d’ici 2040, la consommation mondiale de viande devrait se répartir entre 35 % de viande cellulaire, 25 % de viande végétale et 40 % de viande conventionnelle, traduisant une demande croissante pour des alternatives alimentaires plus durables et plus respectueux de l’environnement.