Le premier tour des législatives de 2024 a redessiné le paysage politique avec une montée historique de l’extrême droite et une participation électorale record.

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premier tour des législatives – CREDIT : Faut qu’on en parle !

La montée de l’extrême droite et la défaite historique de la majorité présidentielle redessinent la carte électorale française.

L’analyse des résultats du premier tour des législatives de 2024 révèle un séisme politique inédit : l’effondrement du camp présidentiel et une ascension fulgurante de l’extrême droite à travers tous les départements français. Emmanuel Macron avait promis de redonner la parole aux Français, et c’est ce qu’ils ont fait avec une participation électorale impressionnante de 66,7 %, marquant une rupture nette avec la baisse de participation des dernières années.

Une campagne électrisée par l’ombre du Rassemblement national

Le président de la République, Emmanuel Macron, avait choisi de dissoudre l’Assemblée nationale de manière inattendue, déclenchant ainsi des élections législatives anticipées. La campagne du premier tour a été marquée par une intensité inégalée, alimentée par la possibilité réelle de voir le Rassemblement national (RN) prendre les rênes du pouvoir. Cette perspective a mobilisé les électeurs, portant le taux de participation à un niveau inédit depuis 1997, où les législatives étaient indépendantes de l’élection présidentielle.

Une participation électorale record

Avec un taux de participation de 66,7 %, les élections législatives de 2024 ont surpassé de loin les scrutins de 2022 (47,5 %) et de 2017 (48,7 %). Cette mobilisation massive témoigne de l’importance perçue de ce scrutin par les Français, dans un contexte de forte polarisation politique et de remise en question des politiques présidentielles. Malgré tout, ce taux reste inférieur au record historique de 82,8 % atteint en 1978.

L’effondrement du camp présidentiel

Le mouvement présidentiel a subi une défaite sévère. La « Macronie », autrefois dominatrice, voit sa base électorale s’effriter, incapable de résister à l’assaut des forces d’extrême droite. Cette débâcle électorale reflète une désillusion croissante envers les politiques menées depuis 2017 et une incapacité à contrer efficacement la montée du RN.

La gauche en quête de résilience

Bien que la gauche n’ait pas réussi à capitaliser pleinement sur les faiblesses de la majorité présidentielle, elle enregistre une performance relative. Les différents partis de gauche, en dépit de leurs divisions, ont su mobiliser une partie de l’électorat, se positionnant comme une alternative crédible face à la droite et l’extrême droite.