Le niveau de CO2 dans l’atmosphère atteint un nouveau record préoccupant
Le monde est en train de se diriger vers un désastre écologique sans précédent. Les dernières données scientifiques sur le niveau de CO2 dans l’atmosphère sont plus qu’inquiétantes.
Une usine qui pollue, un niveau de co2 record dans l’atmosphère de la terre – CREDIT : Pixabay
Nous avons dressé un tableau assez noir lors de notre dernière émission de radio avec des experts en plateau autour du thème du réchauffement climatique le 28 avril dernier.
Les relevés effectués par l’observatoire d’Hawaï ont montré que le 28 avril, le niveau de CO2 a franchi la barre des 425 parties par million (ppm). C’est un record historique jamais atteint depuis que les scientifiques ont commencé à surveiller le taux de concentration de ce gaz à effet de serre en 1957. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que durant la dernière semaine d’avril, aucune captation n’a montré un niveau inférieur à 423 ppm.
Selon les experts, nous entrons maintenant dans une zone inconnue de la planète, avec cet emballement du CO2 dans l’atmosphère. Ce record confirme une tendance déjà documentée et analysée par des climatologues tels que Jean Jouzel. Ces derniers ont montré que l’homme a vécu sur une planète avec des taux de CO2 compris entre 170 et 280 ppm, durant au moins 200 000 ans. C’est seulement avec l’avènement de l’industrialisation que l’humanité a commencé à émettre massivement du CO2 dans l’atmosphère, en brûlant du charbon, du pétrole et du gaz. En mai 1960, le laboratoire de Mauna Loa a mesuré un taux de 320 ppm et douze ans plus tard, ce taux atteignait déjà 330 ppm. Aujourd’hui, les concentrations augmentent de plus de deux ppm par an. Si les tendances se confirment pour avril, nous pourrions atteindre trois ppm par an.
Face à cette situation alarmante, Jean Jouzel, figure de proue de la lutte contre le changement climatique, a appelé les politiques à prendre leurs responsabilités et à agir sans tarder. « Les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas encore. Il faut continuer de faire pression sur le politique », a-t-il déclaré. Toutefois, cela ne suffira pas pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Il faudra retirer du CO2 de l’atmosphère pour éviter une catastrophe écologique de grande ampleur.
Le réchauffement climatique est une réalité à laquelle il est impossible de se soustraire. Les conséquences de cette hausse des concentrations de CO2 dans l’atmosphère sont multiples et dramatiques : fonte des glaciers, montée du niveau des océans, augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les ouragans, les inondations et les sécheresses. Face à cette situation, il est temps de prendre des mesures concrètes pour inverser la tendance et sauver notre planète.