Arnaud Sion, spécialiste français du cacao et de la vanille ici dans une plantation de cacao à Bahia
Les agriculteurs appellent à une action urgente pour éviter une grève dans le port des USA
Comme vous le savez un battement d’aile d’un papillon aux USA peut faire un tremblement de terre à l’autre bout du monde. On arrive ici dans l’effet papillon. Toutes les planètes s’aligne pour un catastrophe au niveau mondial.
Il faut savoir que l’ensemble de l’agriculture va dépendre des bâteaux marchands, des portes conteneurs, des ports et la la possible grève des travailleurs portuaires aux États-Unis, qui pourrait avoir un impact direct sur le commerce mondial de plusieurs produits, dont le cacao. Mercredi, plusieurs organisations agricoles américaines, dont l’American Farm Bureau Federation, la Renewable Fuels Association et l’American Chemistry Council, ont lancé un appel urgent à la Maison Blanche pour qu’elle intervienne et empêche la fermeture des ports de la côte Est et de la côte du Golfe du Mexique.
I lfaut savoir que c’est environ 50 % du commerce maritime du pays. Si votre conteneur est bloqué dans un port, les droits de stockage tournent sans que vous pouvez demander une réduction. Et ici, les conteneurs ne sortent plus du port pour repartir, les bâteaux prennent du retour et nous arrivons dans un effet boule de neige.
Et c’est ici, que le prix du cacao peut arriver à 10 000$ la tonne.
Les groupes préviennent que la grève, qui devrait débuter le 1er octobre, pourrait causer de graves dommages à l’économie américaine, en particulier au secteur agricole. Un rapport de JPMorgan estime qu’une fermeture du port pourrait générer des pertes pouvant atteindre 5 milliards de dollars par jour pour l’économie américaine. La grève, si elle a lieu, sera la première du genre depuis 1977 et impliquera le syndicat de l’Association internationale des débardeurs, qui représente 45 000 travailleurs, et l’Alliance maritime des États-Unis, chargée de négocier au nom des employeurs des ports du Texas au Maine. Le contrat actuel entre ces parties expire le 30 septembre et l’absence d’accord d’ici là pourrait entraîner un blocage important des chaînes d’approvisionnement.
Impacts économiques
L’éventualité d’une grève prolongée inquiète toute la chaîne de production, et les effets ne se limiteraient pas aux ports, mais s’étendraient à différents secteurs de l’économie américaine. Des produits essentiels tels que le café, la viande et les œufs sont transportés via les ports de la côte Est et du Golfe, et une fermeture prolongée pourrait exacerber l’inflation alimentaire et nuire à l’agriculture, qui est déjà confrontée à des difficultés avec des approvisionnements limités en produits tels que le cacao.
Les tensions sur le marché du cacao reflètent la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales en période d’incertitude.