Le F-35, un projet controversé, laisse place à un nouveau chasseur américain : une opportunité pour Boeing, un défi pour l’Europe
Le F-35, chasseur de cinquième génération développé par Lockheed Martin, restera dans l’histoire comme l’un des projets militaires les plus coûteux et les plus problématiques des États-Unis. Avec un coût unitaire avoisinant les 80 millions de dollars (et jusqu’à 100 millions de dollars pour les versions les plus sophistiquées), le programme global a englouti plus de 1 700 milliards de dollars sur l’ensemble de son cycle de vie, incluant la maintenance et les mises à jour. Malgré ses capacités technologiques avancées, le F-35 a été émaillé de problèmes : retards répétés, dépassements budgétaires, bugs logiciels, et des défauts de conception qui ont limité son efficacité opérationnelle.
- Sans oublier que le F35 peut-être désactivé à distance. Lisez notre article Le Rafale va tuer le F35 Américain
Aujourd’hui, un nouveau chapitre s’ouvre avec l’annonce par le Pentagone d’un nouveau chasseur de sixième génération, confié à Boeing.
Ce projet, dont les coûts pourraient dépasser 50 milliards de dollars, vise à remplacer le F-22 Raptor et à intégrer des drones semi-autonomes en essaim. Pour Boeing, cette victoire est un soulagement bienvenu après des années difficiles marquées par des pertes financières, des retards dans les programmes de défense, et la crise du 737 MAX, qui a entaché la réputation de l’entreprise.
Car aujourd’hui Boeing n’arrive plus à suivre les cadences de Airbus.
Photo du F47 – CREDIT : Wikipedia
Une subvention déguisée à Boeing ?
Cette décision du Pentagone apparaît comme un soutien indirect à Boeing, qui traverse une période de turbulences. Alors que l’Europe, avec Airbus, peine à rivaliser dans le domaine de la défense aérienne, les États-Unis renforcent leur champion national. Cette dynamique soulève des questions sur la concurrence équitable et la capacité de l’Europe à maintenir son indépendance technologique.
En effet, les USA disent que l’Europe fait des subventions déguisées à Airbus en achetant et financement du matériel volant Européen.
L’Europe face à un choix stratégique
Pour les Européens, cette annonce devrait servir de signal d’alarme. Plutôt que de dépendre des avions américains, l’Europe a tout intérêt à se tourner vers ses propres solutions : le Rafale de Dassault et l’Eurofighter Typhoon. Ces appareils, bien que de génération précédente, offrent des performances éprouvées et une autonomie stratégique essentielle. Investir dans ces programmes, plutôt que dans des F-35, permettrait de soutenir l’industrie européenne et de renforcer la souveraineté du Vieux Continent.
N’oublions pas que les F16 volent toujours et surtout participe à la guerre en Ukraine.
Le F-47 de Trump : un nouveau 737 MAX en vue ?
Enfin, la question se pose : le nouveau chasseur, parfois surnommé F-47 en référence aux déclarations de Donald Trump, sera-t-il construit dans la précipitation, comme le 737 MAX ? Les leçons des accidents tragiques du MAX doivent être tirées. La priorité doit être donnée à la sécurité et à la fiabilité, plutôt qu’à des considérations politiques ou économiques à court terme.
En conclusion, le remplacement du F-35 marque un tournant dans l’histoire de l’aviation militaire. Pour les États-Unis, c’est l’occasion de corriger les erreurs du passé. Pour l’Europe, c’est un rappel de l’importance de l’indépendance technologique et de la nécessité de soutenir ses propres programmes.
Le Rafale et l’Eurofighter ne sont pas seulement des avions de combat ; ils sont les symboles d’une Europe capable de se défendre par elle-même. Regardons le A340, A330, A320, A321 et Ariane. Nous pouvons être fier de notre industrie.