La sécheresse réduit de moitié la production de poivre noir mais aussi vont compromettre les récoltes de café et de cacao

Les producteurs tentent de trouver des stratégies pour améliorer les récoltes futures en raison du changement climatique.

Vous avez lu notre article sur le soleil rouge à Belo Horizonte et sa fumé, le changement climatique risque de faire augmenter le prix du poivre noir et de l’ensemble des épices.

Le poivre noir, au nord de l’État de Espirito Santo au Brésil, et le café Arabica de la région de Caparaó représentent une part importante des exportations de l’état. Ici vous allez découvrir le pourquoi du comment.

Pour cette article, nous l’écrivons avec Arnaud Sion, spécialiste dans l’achat de vanille, de poivres et de cacao. Chaque année, il passe à la télé dans France TV, le Monde pour discuter sur le prix des matières premières.

Arnaud, le créateur du Comptoir de Toamasina est le spécialiste de l’import export de poivre noir du Brésil et de l’état d’Espirito Santo. Ici, vous allez découvrir pourquoi le changement climatique va effectué les récoltes.
La sécheresse réduit de moitié la production de poivre noir

La sécheresse réduit de moitié la production de poivre noir – Arnaud Sion dans une plantation de poivre à Bahia au Brésil

Augmentation du prix du poivre noir : Une récolte compromise par la sécheresse

La sécheresse persistante à Espírito Sant0 et dans le Minas Gerais. Il n’a toujours pas eu de plus le 3 octobre 2024 soit plus de 170 jours sans pluies.

Les conséquences désastreuses pour les agriculteurs de la région, affectant particulièrement les cultures de café, de cacao et de poivre noir. Selon les données récentes, les producteurs font face à une chute significative de leurs récoltes, entraînant une augmentation des prix sur le marché. La situation est d’autant plus préoccupante que l’État est l’un des principaux producteurs de ces denrées au Brésil.

On parle de baisse de 50% de la récolte du poivre noir et de 40% du café dans l’état d’Espirito Santo. Ici, on parle de café Arabica.

Dans le Minas Gerais on parle d’une baisse de 10 à 15% pour la prochaine récolte.

Impact sur la récolte de café

Dans la région de Caparaó, dans l’état d’Espirito Santo, vous allez avoir du café Arabica. Il faut savoir que Espirito Santo est le premier producteur de café robusta du Brésil.

Les agriculteurs prévoient une baisse alarmante de 40 % de leur production en raison des conditions climatiques extrêmes.

Le Brésil est entrée dans une crise hydrique, l’électricité à augmenté en raison de la baisse du niveau d’eau et du manque de pluie.

Au cours des trois derniers mois, seulement 90 millimètres de pluie ont été enregistrés à Espirito Santo contre 200 à 250 millimètres attendus pour cette période cruciale. Il faut savoir que à Belo Horizonte nous sommes à 170 jours sans pluies. Sans une goutte d’eau.

Il faut savoir qu’ici les plantes sont stressées et les grains ne terminent pas leur cycle de maturation. Et vous allez avoir une perte importante de la récolte en raison d’un non maturation du grain.

C’est la plus longue période de sécheresse que le Brésil n’a jamais connu et surtout la première fois depuis 10 ans, depuis que Arnaud connaît le Brésil.

Ce phénomène met en péril non seulement la qualité des grains mais aussi la compétitivité du café brésilien sur le marché international, où il doit rivaliser avec d’autres producteurs comme le Vietnam et la Colombie.

De plus, la sécheresse a favorisé l’apparition de maladies telles que la rouille du café, ce qui aggrave encore plus les pertes. Les experts estiment que ces maladies pourraient réduire encore davantage les rendements, ajoutant une pression supplémentaire sur les agriculteurs déjà en difficulté.

Réduction dramatique de la récolte de poivre noir

La culture du poivre noir dans le nord d’Espírito Santo subit également des effets dévastateurs : la récolte est compromise à hauteur de 50 %. Les températures estivales élevées ont perduré pendant l’automne et l’hiver, rendant difficile la pollinisation des fleurs.

Les producteurs locaux, indiquent que ces conditions climatiques ont provoqué un avortement massif des fleurs, réduisant considérablement le nombre de grains produits.

Comme pour le café c’est lors de la prochaine récolte que nous allons voir le désastre.

La chaleur a causé une fausse couche si on peut dire au niveau des grains de poivres. Quant à ceux qui ont tenu, les grappes sont très édentées. Le cycle productif du poivre dure entre six et huit mois ; avec ces pertes déjà significatives, les agriculteurs se concentrent sur l’amélioration des conditions nutritionnelles des plantes pour les prochaines récoltes.

Vous allez avoir moins de grains de poivre et surtout d’une moins bonne qualité.

Conséquences économiques

L’impact économique est considérable. La baisse des récoltes entraîne une augmentation des prix sur le marché du poivre noir, qui pourrait atteindre jusqu’à 30 %.

On parle que le prix du grain de poivre va passer de 2 euros du kilo à 3 ou 4 euros dans certains endroits du monde.

Cette hausse menace également la rentabilité des producteurs qui peinent déjà à couvrir leurs coûts de production. Avec une réduction significative des rendements dans plusieurs cultures clés comme le café et le cacao, l’économie locale pourrait subir un coup dur.

Les agriculteurs sont encouragés à adopter des techniques telles que l’irrigation et l’ombrage pour atténuer les effets néfastes du climat sur leurs cultures.

Aujourd’hui, le monde est en train de rentrer dans des turbulences fortes que personne n’avaient prédit.