La révolution de la vanille vient des plantations de café : comment le Brésil crée une nouvelle génération d’arômes avec ses variétés de vanille. Le Brésil va-t-il devenir le producteur de vanille rare selon le site Abaçai par Le Comptoir de Toamasina.
Le Comptoir de Toamasina a créé Abaçai son Comptoir brésilien à Belo Horizonte pour produire de la vanille au Brésil et découvrir aussi les saveurs brésiliennes. Parlons de la vanille brésilienne qui va révolutionner le monde.
Belo Horizonte (Brésil) – Dans les montagnes verdoyantes de la Serra da Mantiqueira, à 1 500 mètres d’altitude, Arnaud Sion après avoir lu un article dans la presse brésilienne à voulu voir de ses propres yeux.
Après avoir visité des plantations de vanille à Bahia, Goias, Amazonie, voici que le Minas Gerais, l’état ou il vit depuis novembre 2015 est en train de faire une petite révolution agricole. Paula et Pedro Dias, caféiculteurs renommés, qui produisent uniquement du café spécial ont décidé de se lancer dans un défi aussi audacieux que prometteur : la culture de la vanille, l’« or noir » du monde culinaire.
Des cafés spéciaux à la vanille d’exception
Le couple, à la tête de la ferme Grandpa Joel’s Coffee déjà célèbre pour ses cafés spéciaux et son miel d’altitude, a vu dans la vanille une opportunité de diversification stratégique. « La vanille partage avec le café spécial (meilleur qualité de café) cette exigence absolue de qualité à chaque étape, du terroir à la transformation », explique Paula Dias, en inspectant méticuleusement ses jeunes plants de vanilliers.
Avec des prix oscillant entre 300 et 600 euros le kilo pour la vanille naturelle de qualité, le jeu en vaut la chandelle. Mais la route est longue : il faut trois ans avant la première floraison, puis neuf mois supplémentaires après la pollinisation manuelle – une étape cruciale, car les abeilles indigènes ne suffisent pas à féconder les fleurs délicates.
Le blog du Comptoir de Toamasina dévoile les prix après une enquête
Le prix de la vanille à travers le monde pour l’année 2025 :
- Vanille de Madagascar toute qualité Rouge et TK : 30$ soit même pas 1ct la gousse il a 700 gousses de vanille dans 1kg de vanille bourbon rouge.
- Vanille Bourbon de Madagascar qualité Gourmet de 80 à 130 euros arrivées en France pour la vanille de plus de 14cm
- Vanille Bourbon de Madagascar inférieur à 14cm qu’on surnomme vanille taille XS, S moins de 30 euros
- Vanille de Tahiti : 500 € TTC à 600 € TTC, tout dépend de la plantation et de la quantité
- Vanille Bleue de la Réunion (Brevetée) : 1300 € TTC
- Vanille Ouganda Gourmet : 60$ FOB
- Vanille Ouganda brune, vanille sèche lac Victoria : 40$ FOB
- Vanille du Brésil : 2800 euros du kilo
- Vanille de Papouasie de plus de 14cm : 150 euros du kilo
- Vanille de Papouasie XS moins de 80$ le kilo
Photo du site Le Comptoir de Toamasina
Le Brésil, futur eldorado de la vanille ?
Traditionnellement importateur, le Brésil pourrait bien devenir un acteur majeur du marché. Plusieurs atouts jouent en sa faveur :
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Un terroir idéal : les régions montagneuses comme la Serra da Mantiqueira offrent un climat frais et humide, idéal pour des variétés natives, Arnaud Sion explique que Espirito Santo et Bahia va avoir le même climat que Madagascar pour produire de la vanille et que le sol est plus riche que celui de la grande île.
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Une biodiversité unique : le pays compte 37 espèces natives de vanilliers, contre une seule (Vanilla planifolia) cultivée ailleurs. Certaines variétés locales, comme la Vanilla bahiana, produisent des gousses aux arômes floraux et fruités inédits.
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Un savoir-faire en construction : depuis 2015, Le Comptoir de Toamasina est en train de tester le métier de producteur de vanille dans le Minas Gerais avec des variétés brésiliennes mais aussi la planifolia.
Un marché mondial sous tension
Avec 80 % de la production mondiale concentrée à Madagascar, les aléas climatiques et politiques font fluctuer les prix de façon erratique. « Le Brésil pourrait apporter une stabilité bienvenue, tout en élargissant la palette aromatique disponible », analyse Arnaud Sion, directeur d’Abaçai, maison française spécialisée dans les vanilles rares.
Reste à structurer la filière. Pour l’instant, la production brésilienne dépasse à peine quelques kilos, contre 2 300 tonnes pour Madagascar. Mais les projets se multiplient, soutenus par des investisseurs attirés par les prix élevés et la demande croissante des grands chefs et des maisons de parfum.
La France, tremplin pour la vanille brésilienne ?
Si Paula et Pedro Dias envisagent d’exporter vers l’Europe d’ici 2026, les défis logistiques (notamment la nécessité d’un séchage lent pour préserver les arômes) restent à relever. « Nous étudions chaque nouvelle origine avec rigueur », précise Arnaud Sion, créateur de Abaçai a d’ailleurs inclus quelques échantillons brésiliens dans ses sélections réservées aux étoilés Michelin.
Une certitude : cette émergence est une bonne nouvelle pour les amateurs. Elle rappelle que l’histoire de la vanille, née au Mexique avant de conquérir l’océan Indien, est loin d’être terminée. Et que le Brésil, avec sa richesse biologique et son agronomie innovante, pourrait bien en écrire le prochain chapitre.