La France compte toujours près de 12 millions de fumeurs quotidiens parmi les 18-75 ans, malgré une baisse significative du tabagisme entre 2016 et 2019.

La journée mondiale sans tabac, c’est le 31 mai – CREDIT : Pixabay

Selon une étude publiée par Santé Publique France à l’occasion de la journée mondiale sans tabac de l’OMS, la prévalence du tabagisme s’est stabilisée depuis 2019, mais les inégalités persistent selon le milieu social.

En 2022, environ un tiers des Français âgés de 18 à 75 ans déclarent fumer, dont un quart de manière quotidienne. Une légère augmentation observée chez les femmes entre 2019 et 2021 ne semble pas se poursuivre. Cette stabilité s’expliquerait en partie par le stress lié à la crise sanitaire du Covid-19, qui aurait impacté la baisse de la prévalence du tabagisme.

L’étude révèle également une corrélation entre le niveau de diplôme et la prévalence du tabagisme. Les personnes ayant un niveau de diplôme plus faible présentent un taux de tabagisme quotidien nettement plus élevé, variant de 30,8 % parmi celles sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au baccalauréat, à 16,8 % parmi les titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat. De plus, les fumeurs sont plus nombreux parmi les personnes ayant des revenus plus bas et les chômeurs.

En ce qui concerne la cigarette électronique, 41,2 % des 18-75 ans déclarent l’avoir déjà expérimentée en 2022. La prévalence du vapotage quotidien s’élève à 5,5 %, montrant une tendance à la hausse depuis 2016.

L’enquête révèle également que près de 60 % des fumeurs quotidiens souhaitent arrêter de fumer, 26,4 % ont le projet de le faire dans les six prochains mois, et 30,3 % ont déjà tenté d’arrêter pendant au moins une semaine au cours des 12 derniers mois. Ces chiffres montrent une volonté d’arrêt chez une partie des fumeurs, malgré les difficultés rencontrées.