À partir de 16h48 ce vendredi, les femmes en France travaillent symboliquement « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année en raison des inégalités salariales.
femmes en France travaillent gratuitement – CREDIT : VarActu
Ce vendredi 8 novembre, à 16h48, marque symboliquement le moment où les femmes en France commencent à « travailler gratuitement » pour le reste de l’année, en raison des inégalités salariales persistantes. Ce chiffre, calculé à partir de données européennes, reflète un écart salarial moyen de 13,9 % entre les femmes et les hommes dans le pays, une légère amélioration par rapport aux 15,4 % enregistrés en 2021.
Un symbole pour dénoncer les écarts de rémunération
Chaque année, la date et l’heure exactes varient en fonction des données disponibles. L’an passé, ce moment était fixé au 6 novembre à 11h25, selon la newsletter féministe Les Glorieuses. Bien que l’écart salarial ait légèrement diminué, les inégalités restent frappantes. Pour Rebecca Amsellem, fondatrice des Glorieuses, cette réduction à la marge montre que des efforts sont encore nécessaires pour parvenir à une réelle égalité salariale.
L’écart de 13,9 % inclut toutes les formes de disparités salariales, mais même à poste et expérience équivalents, les femmes continuent de gagner environ 4 % de moins que les hommes en France, rappelle la lettre d’information féministe.
Les exemples à suivre à l’international
Face à ce constat, Les Glorieuses soulignent des exemples internationaux de pays ayant mis en place des mesures efficaces pour réduire les inégalités. En Suède et en Islande, des pratiques avancées comme le congé parental égal pour les deux parents ou l’obligation pour les entreprises de prouver leur conformité à l’égalité salariale ont démontré des résultats concrets. Ces modèles inspirants permettent d’identifier des pistes de travail pour la France, qui pourrait s’appuyer sur ces politiques pour accélérer la réduction des inégalités.
Des leviers pour le changement : transparence et flexibilité
Selon le rapport des Glorieuses, la transparence salariale reste un levier essentiel pour lutter contre les disparités. En Islande, par exemple, les entreprises sont tenues de démontrer qu’elles respectent l’égalité salariale et de présenter un plan d’action pour corriger les écarts. En Espagne, la promotion du travail flexible est une mesure phare pour favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, un enjeu souvent au cœur des disparités salariales. Le rapport suggère également l’idée de tester ces politiques publiques dans une région spécifique pour en évaluer l’impact, comme cela a été fait en Californie, aux États-Unis.