Après les émeutes de mai, la Nouvelle-Calédonie bénéficie d’une nouvelle aide de 130 millions d’euros pour relancer son économie et ses services publics.

Crise en Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie – CREDIT : Wikimedia commons

Alors que la situation en Nouvelle-Calédonie reste tendue après les émeutes de mai, le gouvernement français vient d’annoncer un nouveau soutien financier. Un total de 130 millions d’euros sera versé pour aider les entreprises locales et les services publics à se relever de cette crise, a indiqué ce mercredi le ministère de l’Économie. Ce coup de pouce s’inscrit dans une série de mesures visant à soutenir la relance économique d’un territoire durement frappé.

Une urgence économique et sociale

Depuis les émeutes qui ont secoué l’archipel en mai dernier, la Nouvelle-Calédonie est confrontée à une crise économique sans précédent. La destruction des infrastructures et la paralysie des services publics ont fragilisé un tissu économique déjà sous tension. Ce nouvel apport de 130 millions d’euros porte à 400 millions le total des aides débloquées par l’État depuis le début de la crise, hors les fonds déjà versés à l’industrie du nickel, un secteur clé pour l’économie calédonienne.

Détail des aides financières

Le ministère a précisé que cette nouvelle enveloppe comprend des avances remboursables, sous certaines conditions. Ainsi, 48,4 millions d’euros seront directement alloués à la collectivité de Nouvelle-Calédonie, dont une grande partie, 41,9 millions, ira au financement du système d’assurance-maladie local. Par ailleurs, 4,8 millions d’euros seront versés pour éviter la faillite du gestionnaire du réseau électrique, Enercal. Ce soutien vise à garantir la continuité des services essentiels tout en limitant l’impact de la crise sur les populations.

La reconstruction de l’archipel en marche

En parallèle de ces aides d’urgence, le Congrès de Nouvelle-Calédonie a voté, fin août, une résolution demandant un soutien massif de 500 milliards de francs Pacifique (environ 4,2 milliards d’euros) à l’État pour engager une reconstruction profonde du territoire. Le gouvernement local a également lancé des consultations publiques afin de préparer un plan de “sauvegarde, refondation et reconstruction”, avec pour ambition de réinventer le modèle économique et social calédonien, en tenant compte des défis actuels.

L’enjeu est clair : sortir de cette crise avec une vision renouvelée pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.