Deux nouvelles femmes portent plainte contre Patrick Poivre d’Arvor, accusé de viols. Plus de 40 témoignages s’accumulent contre l’ancien présentateur de TF1.

Patrick Poivre d’Arvor

Patrick Poivre d’Arvor – PHOTO : Wikimédia Commons

Deux nouvelles femmes ont déposé plainte avec constitution de partie civile contre Patrick Poivre d’Arvor (PPDA), l’ancien présentateur vedette du journal télévisé de TF1, a confirmé lundi le parquet de Nanterre. Ces plaintes viennent s’ajouter à une longue série de témoignages et d’accusations visant le journaliste, déjà mis en examen pour viol en décembre 2023.

Un nombre croissant d’accusations

Les deux nouvelles plaintes font suite à celles de cinq autres femmes déposées en juin dernier, entraînant la saisie de deux juges d’instruction. Ces procédures ont été jointes à l’information judiciaire ouverte en 2021 après la plainte de Florence Porcel, une autrice qui accuse PPDA de l’avoir violée à deux reprises. À ce jour, plus de 40 femmes ont témoigné contre l’ancien présentateur, accusant ce dernier de viols et d’agressions sexuelles. Malgré ces multiples accusations, Patrick Poivre d’Arvor, âgé de 77 ans, nie fermement les faits.

Une première plainte en 2005

Parmi les plaignantes, Caroline Merlet avait déjà porté plainte pour viol en 2005. Cependant, cette plainte avait été classée sans suite en octobre de la même année, faute de preuves suffisantes, notamment après une analyse ADN négative. Le parquet de Nanterre a confirmé qu’il avait réexaminé cette affaire dans le cadre des vérifications liées aux nouvelles plaintes. Toutefois, la prescription des faits en 2008 pour les délits, et en 2015 pour les crimes, empêche désormais de rouvrir cette enquête.

TF1 accusée de protéger PPDA

Parallèlement, des questions émergent quant à la gestion de l’affaire par TF1 à l’époque des faits. Hélène Devynck, ancienne collaboratrice de PPDA et l’une des plaignantes, accuse la chaîne d’avoir protégé son ancienne vedette et d’avoir dissimulé la plainte de 2005. Selon elle, il est inconcevable que la direction n’ait pas été informée des perquisitions réalisées dans les bureaux de PPDA à Boulogne-Billancourt. De son côté, TF1 affirme ne pas avoir eu connaissance de la procédure de 2005, soulignant que la direction a changé plusieurs fois depuis cette époque.

Cette nouvelle vague de plaintes renforce la pression autour de l’ancien présentateur, dont le comportement est de plus en plus remis en question. Les investigations se poursuivent, et de nouvelles révélations pourraient encore émerger.