En Macédoine du Nord, une femme de 61 ans devient la mère la plus âgée du pays grâce à la FIV. Un événement rare dans un contexte de baisse de la natalité.

Femme 61 ans accouche Macédoine du Nord FIV

Femme 61 ans accouche Macédoine du Nord FIV – CREDIT : Pixabay

En Macédoine du Nord, une femme de 61 ans est devenue la mère la plus âgée à donner naissance dans le pays. L’annonce a été faite mardi 26 novembre par les autorités sanitaires, marquant un événement rare et inédit pour cette nation des Balkans.

Une maternité tardive grâce à la FIV

La nouvelle mère, dont l’identité n’a pas été révélée, a eu recours à la fécondation in vitro (FIV) pour réaliser son rêve d’avoir un enfant. La directrice de la Clinique universitaire de gynécologie et d’obstétrique de Skopje, Irena Aleksioska Papestiev, a précisé que cette grossesse a été rendue possible après dix tentatives de FIV.

Contrairement à d’autres pays, la Macédoine du Nord ne fixe aucune limite d’âge pour accéder à cette technique médicale. Ce cadre légal a permis à la sexagénaire et à son époux, âgé de 65 ans, de devenir parents. Le couple a quitté l’hôpital mardi, avec leur nouveau-né en bonne santé, selon les déclarations des autorités.

Une population en déclin

Cet événement survient dans un contexte démographique préoccupant pour la Macédoine du Nord. Le taux de fécondité du pays, qui s’établissait à 1,48 enfant par femme en 2023, reste bien en dessous du seuil de remplacement des générations. Avec une population tombée à 1,8 million d’habitants, soit une baisse de 10 % en moins de vingt ans, la nation fait face à un déclin alarmant. Cette diminution est notamment due à une émigration massive, qui découle d’une économie stagnante et d’un manque de perspectives pour les jeunes.

Une maternité tardive qui interroge

Bien que remarquable, cette naissance soulève des questions éthiques et médicales liées aux grossesses tardives. Si les avancées en matière de procréation médicalement assistée (PMA) repoussent les limites biologiques, elles alimentent aussi un débat sur les risques potentiels pour la santé de la mère et de l’enfant, ainsi que sur la responsabilité sociale des cliniques qui pratiquent ces interventions.

Pour cette femme de 61 ans, cependant, le défi de l’âge n’a pas été un frein, mais un moteur pour réaliser son rêve. Ce cas exceptionnel illustre les progrès médicaux tout en rappelant les enjeux liés au vieillissement de la population et à la chute de la natalité dans cette région des Balkans.