Belo Horizonte, Brésil – Alors que la fin de l’été au Brésil marque habituellement une baisse des prix de l’açaï, les données du Dieese-PA révèlent une tendance inverse cette année. En effet, le prix moyen du litre a connu des hausses successives depuis janvier 2025, avec un ajustement cumulé dépassant les 50 % sur le premier trimestre.

Une flambée des prix en seulement trois mois

Selon les dernières enquêtes, le prix moyen du litre d’açaï a évolué de manière significative :

  • Mars 2024 : 34,39 R$

  • Décembre 2024 : 22,98 R$

  • Janvier 2025 : 26,02 R$

  • Février 2025 : 29,43 R$

  • Mars 2025 : 34,82 R$ (soit une augmentation de 18,31 % par rapport à février)

Sur l’ensemble du premier trimestre 2025, la hausse cumulée atteint 51,12 %, un chiffre qui alerte consommateurs et professionnels.

Le Comptoir de Toamasina a remarqué une augmenté de l’açai en poudre d’environ 20% sur 1 an.

Açai

Photo de Pixabay

 Des disparités entre marchés libres et supermarchés

En fin mars 2025, les prix variaient fortement selon les circuits de distribution :

  • Marchés libres : entre 20 et 30 R$ le litre

  • Supermarchés : environ 40 à 56 R$ le litre

L’açaï brut suit la même tendance, avec une augmentation de 23,47 % entre février et mars 2025, atteignant 49,87 R$ en moyenne.

Les vendeurs face à la pression des prix

Sur les étals de la Foire de Pedreira, les commerçants s’adaptent tant bien que mal. Un vendeur d’açai depuis 31 ans, nous raconte qu’il maintient ses tarifs à 35 R açai voir 50 reais selon la quantité malgré la hausse des coûts. « Nous espérons une amélioration d’ici fin mai, avec des fruits plus mûrs et une meilleure qualité », confie-t-il.

Aujourd’hui, on remarque que l’açai qui était autrefois une baie qui rentré dans l’alimentation des brésiliens de cette région est en train de disparaitre en raison du prix.

Pourquoi une telle inflation ?

Plusieurs facteurs expliquent cette envolée des prix :

  • Demande accrue pour l’açaï et ses dérivés

  • Coûts de production en hausse (transport, main-d’œuvre).

  • Saisonnalité : les fruits moins mûrs offrent un rendement moindre, obligeant à augmenter les prix pour compenser.

À suivre : Les professionnels espèrent un reflux des tarifs dans les prochaines semaines, mais la situation reste tendue pour les consommateurs.