Disparition de Santiago : trois proches mis en examen pour leur rôle dans la fuite des parents. Les autorités appellent à la prudence pour le bébé prématuré.
Disparition de Santiago – CREDIT : Gendarmerie
L’enquête autour de la disparition du nourrisson Santiago, enlevé par ses parents à l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois, connaît de nouveaux développements. Trois personnes de l’entourage des parents, dont un mineur, ont été mises en examen ce vendredi 25 octobre pour leur implication dans la fuite du couple, activement recherché par les autorités. Ce bébé, né prématuré avec huit semaines d’avance, a besoin de soins médicaux permanents, rendant la situation particulièrement préoccupante.
Mandats d’arrêt européens émis contre les parents
Les autorités françaises ont émis des mandats d’arrêt européens à l’encontre des parents, âgés de 23 et 25 ans, qui ont quitté la France pour la Belgique avec leur enfant, mettant la vie de ce dernier en danger en raison de son état de santé. L’enlèvement a eu lieu lundi soir dans le service de néonatalogie de l’hôpital, entre 23h et 23h30, et a été suivi d’une alerte enlèvement diffusée à l’échelle nationale. Cependant, celle-ci a été levée dès que les enquêteurs ont confirmé que le couple avait quitté le territoire français.
Le procureur de Seine-Saint-Denis, Éric Mathais, a précisé dans un communiqué que la situation demeure critique et a lancé un appel aux parents pour qu’ils conduisent immédiatement le bébé dans un hôpital belge afin qu’il reçoive les soins nécessaires.
Complicité de trois proches dans la fuite
L’enquête a révélé que trois proches des parents auraient participé activement à leur fuite vers la Belgique. Arrêtés mardi matin en Seine-Saint-Denis, ces trois individus ont été présentés jeudi aux juges d’instruction à Bobigny. Selon le parquet, deux hommes — un mineur et un majeur — ont été mis en examen pour enlèvement et séquestration d’un mineur de moins de 15 ans en bande organisée. Ils ont admis avoir accompagné les parents et le nourrisson en Belgique, avant de revenir en France dans la nuit, et ont été placés en détention provisoire.
La troisième personne, une femme, a été mise en examen pour non-dénonciation de crime. Placée sous contrôle judiciaire, elle aurait eu connaissance de l’enlèvement sans pour autant en informer les autorités, contribuant indirectement à cette fuite à l’étranger.
Une recherche urgente pour la sécurité de l’enfant
Alors que les dernières informations situent les parents en Belgique, les autorités françaises ont intensifié la coopération avec les forces de l’ordre européennes et Interpol pour retrouver Santiago au plus vite. Les enquêteurs demeurent « extrêmement préoccupés » pour la santé du nourrisson, sans pour autant perdre espoir de le retrouver vivant.