Le marché du cacao augmente avec l’incertitude dans les ports américains et les pénuries de produits

Le marché du cacao a atteint un nouveau niveau en franchissant la barre des 8 000 dollars la tonne, sous l’effet d’une combinaison de facteurs, notamment la pénurie de matière première, la hausse de la demande pour la préparation des fêtes de fin d’année et la menace d’une grève imminente dans les ports américains qui doit commencer le 1 octobre.

Il faut savoir qu’on parle d’un risque de manque de conteneur.

La hausse du prix du cacao risque de faire baisser le prix de la vanille car celui-ci va avoir une corrélation avec le cacao. La vanille rougeest utilisé dans le cacao pour adoucir celui-ci.

Pour cette article, nous l’écrivons avec Arnaud Sion, spécialiste dans l’achat de vanille, de poivres et de cacao. Chaque année, il passe à la télé dans France TV, le Monde pour discuter sur le prix des matières premières.

La résistance technique du cacao se situe désormais entre 8 500 et 8 600 dollars, les négociants gardant un œil sur les conditions d’approvisionnement et les évolutions économiques qui pourraient affecter davantage les prix.

Cette résistance démontre que si le prix barrière de 8600 $ le kilo est dépassé pendant plusieurs les 10 000$ va être atteint et ici, nous arriverons à un nouveau palier.

Aujourd’hui, le secteur du cacao, de l’automobile et de plusieurs matières premières arrivent dans une crise. Quand on barrière est dépassé, le prix revient très rarement en dessous sauf sous intervention de l’état.

La diminution constante des stocks certifiés dans les ports nord-américains est également un sujet de préoccupation. Actuellement, les stocks ne s’élèvent qu’à 2 172 260 sacs, ce qui reflète la pénurie croissante du marché et renforce le scénario de hausse des prix.

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Le Ghana intensifie ses mesures contre la contrebande de cacao avec le soutien militaire

Arnaud Sion, spécialiste français du cacao et de la vanille ici dans une plantation de cacao à Bahia

Les agriculteurs appellent à une action urgente pour éviter une grève dans le port des USA

Comme vous le savez un battement d’aile d’un papillon aux USA peut faire un tremblement de terre à l’autre bout du monde. On arrive ici dans l’effet papillon. Toutes les planètes s’aligne pour un catastrophe au niveau mondial.

Il faut savoir que l’ensemble de l’agriculture va dépendre des bâteaux marchands, des portes conteneurs, des ports et la la possible grève des travailleurs portuaires aux États-Unis, qui pourrait avoir un impact direct sur le commerce mondial de plusieurs produits, dont le cacao. Mercredi, plusieurs organisations agricoles américaines, dont l’American Farm Bureau Federation, la Renewable Fuels Association et l’American Chemistry Council, ont lancé un appel urgent à la Maison Blanche pour qu’elle intervienne et empêche la fermeture des ports de la côte Est et de la côte du Golfe du Mexique.

I lfaut savoir que c’est environ 50 % du commerce maritime du pays. Si votre conteneur est bloqué dans un port, les droits de stockage tournent sans que vous pouvez demander une réduction. Et ici, les conteneurs ne sortent plus du port pour repartir, les bâteaux prennent du retour et nous arrivons dans un effet boule de neige.

Et c’est ici, que le prix du cacao peut arriver à 10 000$ la tonne.

Les groupes préviennent que la grève, qui devrait débuter le 1er octobre, pourrait causer de graves dommages à l’économie américaine, en particulier au secteur agricole. Un rapport de JPMorgan estime qu’une fermeture du port pourrait générer des pertes pouvant atteindre 5 milliards de dollars par jour pour l’économie américaine. La grève, si elle a lieu, sera la première du genre depuis 1977 et impliquera le syndicat de l’Association internationale des débardeurs, qui représente 45 000 travailleurs, et l’Alliance maritime des États-Unis, chargée de négocier au nom des employeurs des ports du Texas au Maine. Le contrat actuel entre ces parties expire le 30 septembre et l’absence d’accord d’ici là pourrait entraîner un blocage important des chaînes d’approvisionnement.

Impacts économiques

L’éventualité d’une grève prolongée inquiète toute la chaîne de production, et les effets ne se limiteraient pas aux ports, mais s’étendraient à différents secteurs de l’économie américaine. Des produits essentiels tels que le café, la viande et les œufs sont transportés via les ports de la côte Est et du Golfe, et une fermeture prolongée pourrait exacerber l’inflation alimentaire et nuire à l’agriculture, qui est déjà confrontée à des difficultés avec des approvisionnements limités en produits tels que le cacao.

Les tensions sur le marché du cacao reflètent la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales en période d’incertitude.

Pour combler le déficit mondial de cacao, deux récoltes totalisant 2 millions de tonnes sont nécessaires pour éviter que le prix du cacao augmente

Les maladies, les conditions climatiques défavorables et une faible productivité maintiennent les marchés en alerte face à d’éventuelles pénuries.

À l’heure actuelle, le déficit global de cacao dépasse les 400 000 tonnes, ce qui provoque une forte volatilité et une tension sur les marchés internationaux, y compris au Brésil qui est un petit pays producteur de cacao.

En France, vous allez tous voir que le prix du cacao flambe.

L’Afrique, qui fournit la majorité de cette ressource avec plus de 50% de la production mondiale est au centre de cette situation préoccupante. La dépendance au cacao africain est devenue particulièrement visible ces dernières années, alors que le continent fait face à des difficultés socio-économiques et à une gestion agricole non durable, compromettant la santé des cultures.

Cette baisse de producteur va être palier avec l’arriver du Brésil et d’autres pays mais il faut que la machine se mette en marche.

En plus le problème en Afrique c’est le non renouvellement des cultures.

Les arbres cacaoyers vieillissants en Afrique, plus vulnérables aux maladies, sont la cause principale de ce problème.

La production y a chuté de 30 à 35 %, alors que l’Afrique assure entre 70 et 75 % de l’approvisionnement mondial. Cette baisse a fait grimper les prix à New York, passant de 2 000 dollars US à plus de 7 000 dollars US, atteignant un sommet de 12 000 dollars US en avril.

Il n’a eu aucun plan couper et replanter des nouveaux cacayer. Et ici, les industrielles sont responsables.

Le déficit des stocks certifiés sur l’ICE, la bourse spécialisée dans les contrats de cacao, est l’un des plus importants jamais enregistrés. Cela résulte de plusieurs années de mauvaises récoltes en Afrique, et cette année encore, la production risque de ne pas suffire à compenser le manque. Il ne faut pas oublier que la spéculation va entrer en jeu aussi.

Face à cette pénurie et à la volatilité des prix, les industries cherchent des alternatives, comme l’utilisation de l’huile de palme.

Cependant, cette solution reste temporaire et ne répond pas à tous les besoins de l’industrie.

Cette substitution n’est pas une stratégie à long terme. Les entreprises attendent des informations sur l’évolution des récoltes et les fluctuations des prix avant de prendre des décisions définitives. Mais nous voyons déjà les prix augmenter. .

En France, les industries et pâtissiers ont réduit de 25 % la réception des amandes de cacao ces derniers mois. Selon des estimations et la baisse peut arriver à 35%.

Au Brésil par exemple qui est producteur de cacao, il faut 100 000 tonnes pour répondre à la demande nationnale et cela rend le pays dépendant des importations africaines pour satisfaire la demande locale et celle de l’Amérique du Sud. Pourtant, les importations ont chuté de 50 % sur les six premiers mois de l’année, atteignant à peine 15 000 tonnes.

Il faut savoir que le Brésil pourrait imposer une cotation pour son marché interieur.

En France, aujourd’hui il est difficile de prédire si les industries pourront importer les volumes nécessaires pour maintenir leurs opérations. Car la crainte des acteurs c’est un retournement de marché.

Avec l’augmentation des prix des pâtissiers et chocolatiers sont en train de penser à augmenter de 80% les tarifs aux risques de ne plus vendre.

Il faut savoir qu’une reconstitution des stocks ne sera possible que si les prochaines récoltes africaines sont productives.

Les prévisions pour cette année sont encourageantes, autour de 2 millions de tonnes. Il faudra que la production de l’année prochaine atteigne également ce niveau pour espérer normaliser les stocks. »

Les prochains cycles de récolte au Brésil sont également sous surveillance, notamment à cause des conditions climatiques et des risques accrus de maladies comme la pourriture brune, la moniliase et le balai de sorcière. Ces fléaux pourraient compromettre les efforts visant à relancer la production nationale et à étendre la culture du cacao à de nouvelles régions.