L’envolée des prix du café stimule de nouvelles régions au Brésil

Depuis 2023, le prix du café a flambé, doublant de valeur alors que les principaux exportateurs asiatiques, notamment l’Indonésie, rencontrent des difficultés d’approvisionnement. Face à cette situation, le Brésil voit une expansion des surfaces cultivées et un regain d’investissements dans la modernisation des plantations, notamment grâce à l’introduction de systèmes d’irrigation plus efficaces, selon des sources du secteur. Lisez notre article sur les incendies dans les plantations de café au Brésil.

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Grain de café

Grain de café de la plantation Cambraia dans le Minas Gerais au Brésil

L’envolée des prix du café stimule de nouvelles régions au Brésil

Le Brésil, déjà leader mondial dans la production de café arabica et canephora (qui comprend les variétés robusta et conilon), a profité de la baisse de l’offre en provenance d’Asie pour conquérir de nouveaux marchés d’exportation.

Il faut savoir que le Minas Gerais est le premier producteur mondial de café, si l’état serait un pays.

Cette demande croissante pousse les producteurs, particulièrement dans les États de Rondônia et de l’Espírito Santo, à étendre leurs plantations, mais également à rénover celles existantes. Ici, c’est la variété robusta qui est produit.

Il faut savoir que la demande de semis de café canephora a explosé ses dernières années. Il y a une telle demande que certains pépiniéristes ont atteint leur capacité maximale. Ceux qui veulent des plants pour l’année prochaine doivent s’y prendre dès maintenant.

Ce phénomène s’observe également dans des États comme Minas Gerais et São Paulo, où le café arabica domine traditionnellement, mais qui commencent à tester des boutures de canephora.

Transformation des cultures

Dans l’État de l’Espírito Santo, premier producteur de conilon au Brésil, certaines zones autrefois dédiées à l’arabica sont maintenant réorientées vers le conilon pour accroître la productivité. Le café conilon est planté dans des zones plus basses, alors que l’arabica, adapté aux hauteurs, cède de plus en plus sa place dans les zones intermédiaires.

Les données de la Société nationale d’approvisionnement (Conab) montrent que la superficie cultivée en conilon dans l’Espirito Santo a augmenté de 14 % depuis 2018, atteignant 263 000 hectares, tandis que celle de l’arabica a reculé de 18 % sur la même période.

Vous allez trouver du café dans les zones de production du poivre.

Le prix du robusta, négocié à la Bourse de Londres, a franchi la barre des 5 000 dollars la tonne en 2023, une première historique. Au Brésil, le conilon, souvent destiné au café soluble, devient également de plus en plus prisé pour les mélanges avec de l’arabica, répondant à la demande croissante pour des expressos de qualité supérieure.

Toutefois, cette expansion n’est pas sans risque.

Le Brésil doit faire attention à la croissance non maîtrisé des surfaces cultivées, particulièrement dans les régions où l’eau se fait rare. L’irrigation est en effet cruciale pour la survie des cultures de conilon.

Développement de nouvelles régions

Des projets pilotes dans des régions moins traditionnelles, comme São Paulo, portent déjà leurs fruits.

On voit des producteur cultiver du robusta canephora depuis plusieurs années dans l’ouest de São Paulo. La région de l’Alta Paulista, historiquement dédiée au café Spécial, la meilleure qualité de café, pourrait bien connaître un nouveau cycle de prospérité, avec une reconversion des cultures de canne à sucre en plantations de café.

L’avenir du café canephora au Brésil s’annonce donc prometteur, avec des perspectives de croissance dans des zones inédites et une amélioration constante de la qualité.