Du cacao de laboratoire pour faire baisser les prix pour l’achat des fèves de cacao pour les pâtissiers et professionnels.

L’industrie du chocolat face à un tournant, aujourd’hui on pense à des solutions plus durables avec le cacao de laboratoire et les fèves fermentées

Le chocolat, un plaisir gourmand consommé à travers le monde, est aujourd’hui au cœur de défis environnementaux et sociaux majeurs. Les plantations de cacao, qui assurent la majorité de la production mondiale, sont particulièrement touchées par le changement climatique et les crises sociales qui en découlent. Pour répondre à ces enjeux, des scientifiques et des entreprises cherchent à révolutionner la manière de produire le chocolat, notamment en se tournant vers des alternatives plus respectueuses de l’environnement.

Cet article est en partenariat avec Le Comptoir de Toamasina qui est une entreprise familiale créé par Arnaud Sion et spécialiste dans l’achat de vanille bourbon de Madagascar depuis 2010 et depuis novembre 2015, spécialiste de l’achat de vanille bourbon de Madagascar, poivres et saveurs du monde.

Arnaud Sion, son créateur est l’expert français de la vanille, açai et du cacao.

Le Ghana intensifie ses mesures contre la contrebande de cacao avec le soutien militaire

Le Brésil futur grand producteur de cacao et premier producteur d’Açai, Arnaud dans une plantation de cacao à Bahia – Les agroforêts qui produisent du cacao et de l’açaí

Une industrie sous pression

Nous avons fait beaucoup d’article sur le cacao, et notamment le cacao de barry. L’un des leaders de la vente de cacao est très préoccupé par le prix du cacao et le prix va flamber. On peut dire que chaque mois le prix du cacao va évoluer à la hausse.

La production mondiale de cacao repose essentiellement sur les plantations d’Afrique de l’Ouest, qui fournissent 80 % du cacao consommé.

Le Brésil se lance dans la production de grande échelle, dans le Para, dans la région de Ilheus. On pense même à faire pousser de la vanille dans les plantation de cacao et d’açai.

Cependant, la hausse des températures et les sécheresses accrues perturbent ces cultures vitales. Au Brésil, vous pouvez voir que des plantations de café brule.

En 2024, les prix du cacao ont doublé, provoquant une réduction de la production dans des pays comme le Ghana et la Côte d’Ivoire, tandis que les fabricants de chocolat, eux, ont augmenté leurs prix pour compenser ces pertes.

Cette crise s’ajoute à des problèmes plus anciens, tels que la déforestation illégale et les conditions de travail inacceptables dans certaines plantations, où l’exploitation des enfants et l’esclavage moderne ont été signalés. Sans oublier les nouvelles réglementations de l’UE.

De plus, la culture du cacaoyer requiert de grandes quantités d’eau, bien que seule une petite portion du fruit, la graine, soit récoltée.

Des alternatives plus vertes : le chocolat sans cacao est une réalité pour demain ?

Face à ces défis, certains acteurs de l’industrie explorent la possibilité de produire du chocolat sans utiliser de fèves de cacao. Parmi eux, la société allemande Planet A Foods, qui développe une alternative baptisée ChoViva, à base de graines de tournesol, d’avoine, de pépins de raisin, et de beurre de karité. Selon Max Marquart, l’un des dirigeants de l’entreprise, cette innovation permet de proposer un chocolat durable, en réduisant l’impact environnemental lié à l’agriculture du cacao.

Planet A Foods ne s’arrête pas là. L’entreprise s’efforce également de produire de la poudre et du beurre de cacao via des processus alternatifs, inspirés de la fermentation et du brassage, offrant ainsi des options plus durables aux fabricants de confiseries.

C’est la solution qui a été adopté en 2018 et 2003 dans la crise de la vanille, ou de la vanille de synthèse a été faite à base de clou de girofle.

Les avantages des solutions sans cacao

D’autres entreprises, comme la start-up britannique Nukoko, misent sur le soja fermenté pour remplacer les fèves de cacao. Selon son PDG Ross Newton, ce processus permet de reproduire le goût et la texture du chocolat traditionnel tout en étant plus respectueux de l’environnement. En plus de ses qualités gustatives, le soja présente des bénéfices nutritionnels, étant plus riche en protéines et moins gras que le cacao. Il contribue également à la réduction de l’usage d’engrais chimiques en fixant l’azote dans le sol.

Newton souligne que ces alternatives pourraient s’imposer rapidement sur le marché. Selon lui, d’ici cinq ans, une part importante des plantations de cacao actuelles pourrait ne plus être capable de répondre à la demande. Ainsi, mélanger des produits alternatifs aux fèves de cacao permettrait non seulement de prolonger la disponibilité du chocolat, mais aussi de réduire les coûts et d’améliorer la durabilité.

Comme vous le voyez, les industrielles sont en train d’essayer de trouver une solution. Mais vous n’allez plus dire j’ai acheter une tablette de chocolat mais une tablette avec un goût de chocolat unique.

Le cacao de laboratoire : une solution prometteuse

Une autre approche innovante vient de la culture cellulaire. La start-up israélienne Celleste Bio travaille sur la production de cacao en laboratoire à partir de petites cellules de fèves de cacao. Michal Beressi Golomb, PDG de l’entreprise, explique que cette technique consiste à cultiver les cellules de cacao dans un environnement contrôlé, ce qui permet de produire de la poudre et du beurre de cacao tout en utilisant moins de ressources naturelles.

Bien que le coût de production de ces produits en laboratoire soit encore élevé, Beressi Golomb estime que cette technologie sera économiquement viable d’ici 2027. En plus de réduire considérablement l’empreinte environnementale de la production de cacao, cette méthode offre la possibilité de personnaliser le produit final, par exemple en ajustant le point de fusion du beurre de cacao pour qu’il soit plus adapté aux climats chauds.

Ici, on reste de voir un pays comme la hollande arriver sur le marché du cacao.

Utilisation complète de la cabosse : réduire les déchets

Parallèlement à ces innovations, certaines recherches se concentrent sur une meilleure utilisation de la cabosse de cacao elle-même. Une étude récente montre qu’il est possible de produire du chocolat en utilisant un gel obtenu à partir de la pulpe et de la peau de la cabosse, habituellement jetées ou compostées. Cette méthode permet non seulement de réduire les déchets, mais aussi d’améliorer le profil nutritionnel du chocolat en augmentant sa teneur en fibres et en réduisant les graisses saturées.

Kim Mishra, l’un des chercheurs à l’origine de cette étude, affirme que ce processus pourrait également diversifier les sources de revenus des producteurs de cacao tout en rendant la production plus durable.

Alors que l’industrie du chocolat fait face à des défis sans précédent, les innovations autour du chocolat sans cacao, du cacao cultivé en laboratoire et de l’utilisation complète de la cabosse offrent des solutions intéressantes pour un avenir plus durable. Ces approches permettent non seulement de préserver les ressources naturelles, mais aussi de répondre aux attentes croissantes des consommateurs en matière de respect de l’environnement et de santé. Le chocolat de demain pourrait ainsi être à la fois savoureux et éthique, sans compromis.

  • Mais il ne faut pas oublier qu’il faudra toujours adoucir le cacao avec de la vanille.