La France avance dans la bataille contre les pénuries de médicaments
La France initie l’Alliance européenne du médicament pour lutter efficacement contre les pénuries de médicaments en Europe, avec un investissement de près d’1 milliard d’euros.
France pénurie médicaments – CREDIT : Faut qu’on en parle !
Dans un élan de solidarité et de pragmatisme, la France se positionne en première ligne de la lutte contre les pénuries de médicaments qui touchent l’Europe. C’est ce qu’a annoncé Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, lors d’un entretien accordé à La Tribune. Une initiative majeure est sur le point de voir le jour : l’Alliance européenne du médicament. Prévue pour être officialisée le 24 avril 2024, cette alliance vise à fédérer les efforts pour garantir l’approvisionnement en médicaments essentiels sur le continent.
une stratégie globale
L’objectif de cette nouvelle alliance est clair : concerter tous les acteurs, des industriels aux associations de patients, en passant par les États membres, afin d’éviter les ruptures de stock qui se sont cruellement multipliées ces dernières années. L’approche se veut collaborative, s’inspirant du modèle réussi de l’alliance sur les batteries. Cela témoigne d’une volonté de bâtir une stratégie européenne cohérente et efficace face à ce défi majeur.
mesures concrètes
Pour lutter contre ces pénuries, plusieurs mesures sont envisagées. L’une d’elles consiste à mobiliser la commande publique pour sécuriser les approvisionnements. Un autre axe stratégique réside dans la coordination des efforts de relocalisation des productions au sein des États-membres. L’idée est que certains pays se spécialisent dans la production de principes actifs tandis que d’autres se chargent de la fabrication des produits finis.
Soutien financier et engagement national
La France ne ménage pas ses efforts pour soutenir cette initiative. Depuis trois ans, l’État a investi près de 1 milliard d’euros pour encourager la production locale et la relocalisation de médicaments critiques. Plus récemment, une enveloppe de 50 millions d’euros a été allouée pour rapatrier la fabrication de 25 médicaments prioritaires. Toutefois, ce soutien financier s’accompagne d’une exigence : les laboratoires bénéficiaires doivent s’engager à maintenir leurs activités sur le territoire français. Plusieurs succès de relocalisation sont déjà à noter, avec des laboratoires comme Pierre Fabre et Ipsen qui rapatrient la production de traitements essentiels.
En conclusion
Cette mobilisation de la France et de ses partenaires européens marque un tournant dans la gestion des pénuries de médicaments. L’Alliance européenne du médicament promet de renforcer la résilience du secteur face aux défis d’approvisionnement. En rassemblant tous les acteurs concernés, la France espère inscrire cette initiative dans une démarche durable et bénéfique pour tous les Européens.