Faut-il proscrire les traitements anti-rhume à base de pseudo éphédrine ? Un regard sur les recommandations de l’ANSM
Avec l’arrivée du froid, les rhumes commencent à faire leur apparition. Pourtant, l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) a récemment déconseillé l’utilisation de médicaments contenant de la pseudo éphédrine. Quelle est la position de l’Agence et que peut-on faire pour se prémunir contre les symptômes du rhume?
traitement pseudo éphédrine – CREDIT : Faut qu’on en parle !
Efficacité à court terme
Les traitements comme Actifed Rhume, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Dolirhume, et Rhinadvil Rhume contiennent de la pseudo éphédrine, une molécule qui a fait ses preuves dans le soulagement rapide des symptômes du rhume, en particulier pour décongestionner le nez.
Risques sanitaires
La pseudo éphédrine présente des effets secondaires rares mais sévères, notamment des risques d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). Entre 2012 et 2018, 307 cas graves ont été recensés. Des données plus récentes montrent également des cas d’encéphalopathie réversible postérieure (Pres) et de syndromes de vasoconstriction cérébrale réversible (RCVS). Ces risques semblent faire pencher la balance bénéfices/risques du côté défavorable.
Décision de l’ANSM : un pas en avant, mais pas encore une interdiction
Depuis décembre 2017, toute publicité autour de ces médicaments est interdite. Cependant, cela n’a pas eu l’effet escompté, poussant l’ANSM à déconseiller explicitement leur utilisation. Une interdiction formelle devrait émaner de l’Agence européenne des médicaments, ce qui n’est pas encore le cas.
Alternatives et précautions
Selon l’ANSM, il existe des alternatives plus sûres pour soulager les symptômes du rhume, notamment l’humidification de l’intérieur du nez avec des solutions de lavage comme le sérum physiologique, les sprays d’eau thermale ou d’eau de mer, et d’autres gestes simples tels que dormir la tête surélevée ou maintenir une atmosphère fraîche.