Le spectacle de Dieudonné au Zénith de Paris interdit par le préfet

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a interdit le spectacle de l’humoriste controversé Dieudonné, initialement prévu pour le jeudi 14 septembre au Zénith de Paris.

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Dieudonné zénith

Dieudonné zénith – CREDIT : Wikimédia commons

Cette décision fait suite à des avertissements antérieurs concernant des « risques de troubles graves à l’ordre public ».

Contexte de l’interdiction

Laurent Nuñez avait déjà informé Dieudonné début août de la possibilité d’une telle interdiction. Dans l’arrêté justifiant sa décision, le préfet évoque des « atteintes à la dignité humaine » dans le contenu du spectacle intitulé « La Cage aux fous ». Des échanges de courriers ont eu lieu entre la préfecture de police et l’avocat de Dieudonné, notamment sur la communication du script du spectacle.

Les raisons invoquées par le préfet

Dans son arrêté, Laurent Nuñez souligne que les précédents spectacles de Dieudonné faisaient « l’apologie des discriminations, des persécutions et des exterminations perpétrées au cours de la Seconde Guerre mondiale ». Il estime que les arguments avancés par l’avocat de Dieudonné ne fournissent « pas de garanties suffisantes sur l’absence de troubles à l’ordre public ».

Polémiques récentes

Le préfet mentionne également un article de Rivarol, un organe de presse d’extrême droite, daté du 29 août, dans lequel Dieudonné avait stigmatisé « le lobby juif ». De plus, il note que le spectacle devait avoir lieu la veille de la célébration de la fête juive de Roch Hachana et à proximité d’une synagogue.

Tentatives précédentes

Dieudonné, qui a déjà été condamné à plusieurs reprises pour injures raciales et incitation à la haine, et Francis Lalanne, un chanteur antivax, avaient déjà tenté de faire jouer « La Cage aux fous » au Cirque d’Hiver à Paris le 7 avril, sans succès.

L’interdiction du spectacle de Dieudonné au Zénith de Paris soulève des questions sur la liberté d’expression et les limites imposées par le respect de l’ordre public et de la dignité humaine. Cette décision du préfet de police de Paris s’inscrit dans un contexte de controverses récurrentes autour de l’humoriste.