Le syndrome des jambes sans repos : Un mal méconnu qui perturbe le sommeil
Le syndrome des jambes sans repos est une condition médicale souvent négligée qui peut sérieusement affecter la qualité du sommeil et la vie quotidienne. Bien que des traitements efficaces existent, le syndrome reste largement sous-diagnostiqué.
jambes sans repos – CREDIT : Pixabay
Qu’est-ce que le syndrome des jambes sans repos ?
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR), également connu sous le nom de maladie de Willis-Ekbom, est une condition neurologique qui provoque une sensation d’inconfort, de tension ou de pression dans les jambes, en particulier au niveau du mollet. Ces sensations peuvent être si dérangeantes qu’elles obligent la personne à bouger ses jambes ou même à se lever. Le syndrome est particulièrement fréquent en fin de journée et peut être associé à des mouvements involontaires des jambes pendant le sommeil.
Qui est touché ?
On estime que 7 à 10 % de la population générale pourrait être affectée par ce syndrome à un moment donné. Cependant, lorsque ces sensations deviennent chroniques et perturbent la qualité de vie et le sommeil, il est temps de consulter un professionnel de la santé. En Europe, environ 2 % de la population souffre de formes sévères du SJSR, qui affectent leur vie plus de deux jours par semaine.
Les causes possibles
Les causes exactes du SJSR demeurent incertaines. Dans la majorité des cas, les médecins pensent que le syndrome pourrait être lié à une mauvaise utilisation de la dopamine, un neurotransmetteur cérébral. D’autres facteurs tels que les carences en fer, les insuffisances rénales, la grossesse, certaines neuropathies et certains médicaments, notamment les antidépresseurs, pourraient également être en cause.
Les options de traitement
Pour les cas moins sévères, une meilleure hygiène de vie peut suffire à atténuer les symptômes. Pour ceux qui souffrent de formes plus graves, des traitements médicamenteux, en particulier les agonistes dopaminergiques, ont montré une efficacité remarquable. Cependant, ces médicaments peuvent entraîner des comportements addictifs chez 10 à 15 % des patients, d’où la nécessité d’un suivi médical spécialisé.
Un diagnostic souvent manqué
Malgré sa prévalence, le SJSR reste souvent sous-diagnostiqué. Beaucoup de personnes atteintes sont incorrectement traitées pour des conditions comme des insuffisances veineuses, ce qui retarde le traitement approprié et aggrave leur qualité de vie.