Les taxis volants électriques, une innovation longtemps attendue, commencent à quitter les laboratoires de recherche pour faire leur entrée sur les pistes d’atterrissage, à l’instar de Volocopter, qui devrait officiellement être opérationnel lors des Jeux olympiques de Paris l’année prochaine.

Taxi volant, objectif Paris 2024 – CREDIT :Wikimédia commons

Au-dessus des pistes de l’aéroport du Bourget, près de Paris, le prototype « Volocity » du constructeur aéronautique allemand a effectué un atterrissage en douceur après une démonstration de quinze minutes lors de la 54e édition du Salon international de l’aéronautique et de l’espace.

Alimenté par des batteries électriques, ce véhicule à deux places – un pilote et un passager – se distingue par son silence, en contraste avec le vrombissement des avions de chasse survolant la zone. Paul Stone, un Britannique de 56 ans, était aux commandes lors de ce vol de démonstration. Ancien pilote de chasse et d’hélicoptère de la Royal Navy, il affirme que la conduite de ce véhicule est relativement « simple » grâce à un système numérique de contrôle de vol intégré.

L’eVTOL (aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux), tel qu’il est appelé en anglais, demande aux pilotes d’hélicoptère d’acquérir de nouvelles compétences, explique Paul Stone. Il souligne également l’excitation de tester cette technologie qui permet d’appliquer les compétences acquises sur les aéronefs existants à ce nouveau domaine.

Volocopter, qui se prépare pour les Jeux olympiques de Paris, collabore depuis plus d’un an et demi avec le gestionnaire d’aéroports Groupe Aéroports de Paris (ADP), la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et la région Île-de-France pour tester ses véhicules dans la région parisienne.

Ce développement majeur intervient après des investissements d’environ 600 millions de dollars. Christian Bauer, directeur commercial et financier de Volocopter, reconnaît les défis d’un marché encore inexistant et l’importance du financement initial. Cependant, il affirme que la phase commerciale est proche et que l’entreprise prévoit de vendre ses appareils tout en proposant des services de gestion des trajets via une application de réservation en ligne, similaire à celle des taxis traditionnels. Volocopter a déjà reçu 300 précommandes de compagnies privées souhaitant exploiter conjointement ces taxis volants.