Le Président Emmanuel Macron a récemment reçu la visite de Sam Altman, le fondateur de ChatGPT et président d’OpenAI. Altman est actuellement en tournée mondiale pour discuter de l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la société et de la nécessité d’une régulation de cette technologie.

Emmanuel Macron et Sam Altman, créateur de ChatGPT – CREDIT : Capture Twitter Emmanuel Macron / Palais de l’Elysée

Le Président Emmanuel Macron a récemment reçu la visite de Sam Altman, le fondateur de ChatGPT et président d’OpenAI. Altman est actuellement en tournée mondiale pour discuter de l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la société et de la nécessité d’une régulation de cette technologie. Contrairement à de nombreux dirigeants de la Silicon Valley, Altman soutient activement la régulation de l’IA afin d’éviter les abus potentiels.

La visite d’Altman à l’Élysée, qui a eu lieu le mardi 23 mai 2023, revêt une grande importance. Dans le cadre de sa tournée diplomatique internationale, qui l’a déjà conduit à Toronto, Washington, Rio de Janeiro, Lagos et Lisbonne, Altman a choisi Paris comme l’une de ses destinations clés. Cette semaine, il poursuit sa tournée européenne avec des escales prévues à Madrid, Varsovie, Londres et Munich.

L’objet principal de ces rencontres est la régulation de l’intelligence artificielle. À Paris, Altman a eu l’opportunité de discuter avec le Président français Emmanuel Macron et le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Les discussions ont porté sur le développement des talents et des technologies en France, ainsi que sur la nécessité d’une régulation de l’IA à l’échelle nationale, européenne et mondiale.

Sur Twitter, le président français a déclaré : « Développer les talents et les technologies en France, agir pour une régulation aux niveaux français, européen et mondial, voilà nos priorités en matière d’intelligence artificielle. Nous en avons discuté avec Sam Altman, le créateur de ChatGPT. »

L’un des points de divergence d’Altman par rapport à de nombreux dirigeants de la Silicon Valley est son soutien affiché en faveur de la régulation de l’IA. Il reconnaît que la société a besoin de temps pour s’adapter à un domaine d’une telle envergure. Il souligne également les défis liés à l’interaction humaine avec les agents conversationnels tels que ChatGPT.

Altman exprime sa préoccupation quant aux effets perturbateurs que ces conversations peuvent avoir sur certaines personnes, même lorsqu’elles sont conscientes de la nature artificielle de ces échanges. Il plaide en faveur d’une régulation rapide de ce secteur afin d’éviter les utilisations problématiques telles que la désinformation ou la surveillance de masse.

Cependant, la tâche des États-Unis et de l’Europe est délicate : comment réguler l’IA sans entraver l’innovation et permettre à la Chine de prendre une longueur d’avance ? Le ministre délégué au Numérique français, Jean-Noël Barrot, a déjà fait savoir qu’il n’envisageait pas d’interdire ChatGPT en France et qu’une pause de six mois dans le développement de l’IA, comme le suggèrent certains experts, ne serait pas véritablement utile.

Alors que la tournée d’Altman se poursuit, les questions relatives à la régulation de l’IA restent ouvertes. Toutefois, une chose est certaine : l’intelligence artificielle est là pour rester, et il est essentiel de l’encadrer afin de minimiser les risques potentiels tout en maximisant ses avantages.