MonParcoursPsy : un échec à l’heure actuelle

Seulement 2200 psychologues ont été volontaires sur ce dispositif MonParcoursPsy pour se faire rembourser huit séances.

Nos contenus vous plaisent ? Soutenez notre duo de journalistes passionnés en regardant une courte publicité !
MonParcoursPsy

Cabinet de Psychologie  – CREDIT : Pixabay

Le dispositif MonParcoursPsy, mis en place par le gouvernement il y a un an, offre huit séances de suivi psychothérapeutique entièrement remboursées pour toute personne de plus de trois ans souffrant d’un trouble psychique léger à modéré. Bien que sur le papier cela puisse sembler séduisant, dans la pratique, les chiffres communiqués par le ministère de la Santé indiquent que seuls 2 200 psychologues se sont portés volontaires d’avril 2022 à mars 2023, soit seulement 7 % des psychologues libéraux.

Le nombre de psychologues participants est particulièrement faible dans certaines régions. En Charente, par exemple, seulement trois psychologues participent au dispositif pour une population de 350 000 habitants, soit un psychologue pour 117 000 habitants. En Haute-Savoie, le ratio est un peu plus élevé avec cinq professionnels pour 829 000 habitants, soit un psychologue pour 166 000 habitants.

Le dispositif « Mon Parcours Psy » lancé par le gouvernement pour offrir un suivi psychothérapeutique remboursé par l’Assurance maladie à toute personne souffrant de troubles légers à modérés a été boycotté par 93% des 70 000 psychologues en France. Cette opposition n’a rien de surprenant pour Florent Simon, le secrétaire général du syndicat des psychologues, qui a déclaré que « toutes les modalités sont à revoir de fond en comble. La prescription, les critères d’éligibilité, le nombre de séances, la durée, la tarification. »

Malgré ces chiffres, le ministère de la Santé considère que MonParcoursPsy est un succès. Plus de 90 000 personnes, dont 14 000 mineurs, ont bénéficié d’au moins une séance via ce dispositif depuis son lancement. Toutefois, certains experts remettent en question le bilan du dispositif, soulignant que le manque de psychologues participants limite l’accès aux soins pour les personnes en souffrance psychique.