C’est le moment tant attendu par tous les fans de la politique française : le clash au sommet entre la première ministre et les organisations de salariés !

Elisabeth Borne reçoit les syndicats  – CREDIT : Capture TV France 2 / Faut qu’on en parle !

Mais avant même que les deux parties se rencontrent mercredi à Matignon, le désaccord est déjà palpable. D’un côté, Madame la première ministre, sourde aux critiques, ne compte pas abandonner son projet contesté. De l’autre, les organisations de salariés sont plus remontées que jamais et exigent toujours le retrait de la mesure sur les 64 ans. Un véritable bras de fer s’annonce donc, et il ne reste plus qu’à espérer que les égos ne vont pas surchauffer… ou peut-être que si, pour notre plus grand divertissement !

La cheffe du gouvernement fait tout son possible pour trouver une issue au conflit qui paralyse le pays depuis plus de deux mois et demi. Dans un élan de diplomatie, elle tente également de renouer avec les responsables syndicaux.

Lors d’un point presse lundi, en marge de la présentation des premiers lauréats du Fonds vert, elle a précisé que de nombreux sujets devront être abordés conjointement, y compris ceux qui ont été mis en lumière à l’occasion de la réforme des retraites, tels que la qualité de vie au travail, les fins de carrière ou encore la prévention de la pénibilité. La cheffe du gouvernement est en effet consciente que les enjeux sont nombreux et complexes. Espérons qu’elle sera à la hauteur des attentes et qu’elle saura trouver les solutions adéquates pour apaiser les tensions sociales qui agitent la France.

« Nous avons beaucoup de sujets à aborder ensemble », a-t-elle déclaré lundi lors d’un point presse, après avoir présenté les premiers lauréats du Fonds vert. Espérons que la cheffe du gouvernement ait suffisamment d’astuces dans sa manche pour mettre fin à cette crise sociale qui a ébranlé la France et qui est scrutée de près par le monde entier.

Le rendez-vous prévu entre le gouvernement et les syndicats ce mercredi à 10 heures à Matignon s’annonce crucial, mais également incertain. Les désaccords persistent et les discussions pourraient être écourtées. Les points de discorde sont nombreux, allant du retrait pur et simple de la réforme à un recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans. Malgré l’adoption controversée du texte via l’utilisation du 49.3, les manifestants sont toujours mobilisés et la colère sociale est toujours palpable. Face à ces divergences persistantes, il semble peu probable que cette rencontre aboutisse à une solution satisfaisante pour tous. La tension est donc à son comble et l’issue de cette crise majeure est encore incertaine.

Le gouvernement ne veut pourtant pas couper court aux débats et insiste sur l’importance du dialogue et de l’écoute, affirme Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. Élisabeth Borne, pour sa part, souhaite mettre l’accent sur la question de l’emploi des seniors, les fins de carrière et la pénibilité, plutôt que de revenir sur la réforme des retraites. Mais cette stratégie ne convainc pas tout le monde, loin de là. Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, prévient que les organisations syndicales ne sont pas prêtes à tourner la page de la réforme, et qu’elles entendent faire comprendre la profondeur de la colère qui anime les manifestants depuis des mois. La mobilisation ne faiblira pas, prévient-il, tant que les revendications ne seront pas satisfaites. Le bras de fer se poursuit donc, et l’issue de ce conflit social majeur reste encore incertaine.